Manque de moyens de protection, pas de directives claires sur les protocoles à mettre en place face aux patients... Les médecins libéraux réclament davantage de soutien de la part de l'Agence Régionale de Santé et de l'État. Exemple à côté de Saintes, à Saint-Sever de Saintonge.
Depuis le début du mois et l'arrivée du coronavirus en France, ce médécin généraliste s'organise. Seul. Il reçoit ses patients susceptibles d'être porteurs de la maladie selon un protocole qu'il a établi lui-même.
Des patients pris à part
Le patient est équipé d'un masque, il ne passe pas par la salle d'attente, et est examiné ici dans cette pièce.Se protéger lui-même pour ne pas être frappé par la maladie et la transmettre à son tour aux quelques mille cinq cents patients qu'il suit ici dans son cabinet et en Ehpad. Son initative rassure la patientèle.Ici, on se trouve dans un bureau qui n'est pas utilisé habituellement. Moi j'ai mon bureau de l'autre côté et ici j'ai dédié ce bureau à l'examen de mes patients avec fièvre et toux.
- Dr Didier Rapin, médecin généraliste
C'est très bien. Comme ça, ceux qui sont vraiment malades ne vont pas dans son cabinet et au moins, ça protège.
- Marie-Christine Navarro, patiente
D comme Débrouille
Une protection dont le médecin aimerait bien bénéficier de la part de sa tutelle mais pour le moment, on en est loin dit-il. Même le masque de protection qu'il porte provient d'un ancien stock personnel datant de l'époque de la grippe H1N1.On aurait bien aimé avoir des directives de ce genre-là. Savoir qu'est-ce-que vous faites à votre niveau... Prendre la température, savoir, généralistes, où vous en êtes, comment ça se passe pour vous.
- Dr Didier Rapin, médecin généraliste
Très bientôt en première ligne
Un déficit d'informations et de directives claires dont le président du conseil de l'ordre des médecins de la Charente-Maritime vient de rendre compte à l'Agence Régionale de Ssanté et au préfet.Des consignes qu'attendent avec impatience les 2.500 médecins de ville de Charente-Maritime.Notre message c'est de dire que les petits soldats en première ligne ça va très vite être les médecins libéraux, intéressons-nous à eux et dotons les de toute urgence de tout le matériel nécessaire et aussi de toutes les consignes nécessaires.
- Dr Pascal Revolat, Président du Conseil de l'ordre des médecins de Charente-Maritime
Reportage Pascal Foucaud, Pascal Simon et Alexia Rouy :