Crise du coronavirus : les médecins généralistes en première ligne

Poru faire face à l'épidémie, les médecins généralistes se retrouvent en première ligne. Certains d'entre eux ont déjà commencé à s'organiser pour la prise en charge et pour s'entraider comme à Lormont, près de Bordeaux en Gironde. Le tout est d'éviter un afflux massif dans les cabinets médicaux. 

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La prise parole du président de la République jeudi 12 mars a fait largement évoluer la prise de conscience collective, c'est ce que remarque le docteur Arnaud Gaunelle, généraliste à Lormont dans l'agglomération bordelaise. À partir d'aujourd'hui, l'approche du coronavirus va prendre un tournant dans les cabinets médicaux. " Nous, on va s'occuper de détecter les cas graves " explique Arnaud Gaunelle, alors que les capacités des services d'urgence vont probablement être débordées. 

Eviter la mise en contact

Pour éviter l'afflux dans les salles d'attente, là où la mise en contact des patients avec le virus est forte, les médecins répondent autrement à la demande. 
" Tout ce qui peut être fait à distance, la téléconsultation, la réponse au téléphone pour un renouvellement d'ordonance, tout ce qui n'a pas de caractère d'urgence, surtout pour les personnes âgées, on le fait. Chacun avec les moyens du bord. "

Les consignes officielles à destination de la profession " sont en train de se mettre en place " d'après le médecin. " On a des informations par voie officielle mais ça change toutes les demi-journées "  Alors collectivement sur son secteur le docteur Gaunelle a travaillé depuis plusieurs semaines à la prise en charge, comment épauler les collègues". Car les médecins aussi peuvent tomber malade et il faut être en capacité à réagir. 

Faire front 

Le docteur Gaunelle a récupéré des masques cette semaine, " une cinquantaine " distribuée par médecin. Mais vu les volumes de masque et gel hydroalcoolique nécessaire, " on ne pourra pas répondre aux consignes.. "

Pour l'instant, l'Aquitaine n'est pas la région où l'épidémie est la plus sévère, mais les médecins s'attendent à une montée en puissance de l'épidémie. Les médecins retraités pourraient bien aussi être appelés à faire preuve de solidarité, sur la base du volontariat.
 



 
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