Plus de six ans après la tempête Xynthia qui a fait trois morts dans la commune, les habitants et les élus de Charron n'en finissent pas de réclamer la construction d'une deuxième digue, la digue Nord qui protègera les habitations en cas de submersion. Ils devront encore attendre.
Une première digue, à l'ouest, a été construite en 2011 mais le projet de digue Nord de premier rang, lui, est régulièrement repoussé depuis 2013. De nouvelles études viennent d'être réclamées par l'Etat pour ériger cette nouvelle construction longue de 6 kilomètres, à la place de l'ancienne aujourd'hui en ruines. "Ces études vont coûter de 40 à 50 000 euros et vont prendre pratiquement un délai d'un an" fait remarquer Jérémy Boisseau, le maire de Charron.
En attendant, la commune n'est toujours pas complètement protégée et les habitants sont inquiets.
"Il y existe un vrai danger en cas de forte tempête de sud-ouest. L'eau passera largement au dessus de cette ruine de digue et une centaine de maisons seront de nouveau inondées"
Ce constat sans appel est fait par Pascal Proux, membre de l'association AUSEC qui se bat depuis de nombreuses années pour la construction des digues. Au delà de la peur d'une nouvelle submersion, les habitants de Charron font remarquer que leur commune et tout le nord du département de Charente-Maritime souffrent économiquement de ce manque de protection. Vendre une maison ou installer une entreprise est devenu quasiment mission impossible.
Le projet de digue Nord à Charron est estimé à 2 millions d'euros financés principalement par l'Etat, la région, lz département et le Syndicat mixte hydraulique du nord Aunis