Il était devenu le symbole de la ruralité face aux résidents secondaires et aux néo ruraux, le coq Maurice est mort de maladie à Saint-Pierre d'Oléron.
On avait parlé de lui jusque dans le très sérieux New York Times, le coq Maurice est mort pendant le confinement sur l'île d'Oléron. Il avait fait son apparition dans l'actualité l'été 2019. Les voisins de sa propriétaire, un couple originaire de la Haute-Vienne en vacances dans sa résidence secondaire, avaient porté plainte parce que Maurice chantait trop tôt le matin. L'affaire était allée jusque devant le tribunal de Rochefort. Un vaste comité de soutien au coq s'était constitué et même le président du conseil départemental, Dominique Bussereau, avait apporté son soutien au coq sur twitter.
Tous solidaires avec le coq Maurice et je ne plaisante pas! @departement17
— Dominique Bussereau (@Dbussereau) July 4, 2019
Le tribunal avait rejeté la plainte des voisins.
Mais cette affaire avait fait apparaître le fossé qui sépare souvent les gens des campagnes et les gens des villes. Des cloches qui sonnent toutes les heures, les coqs qui chantent, les odeurs de la ferme trop présentes, le chant des cigales, plusieurs cas de querelles de voisinage étaient apparus. Le maire de Saint-Pierre d'Oléron, Christophe Sueur (DVD) irrité par ce genre de plaintes avait pris un arrêté pour préserver les modes de vie liés à la campagne. Un élu de Gironde était même allé jusqu'à réclamer que le chant du coq, l’aboiement familier du chien, la cloche de l’église, le meuglement des vaches, le braiment de l’âne et le pépiement des oiseaux soient proclamés patrimoine national. La demande était allée jusqu'au Palais Bourbon, et une loi protégeant le patrimoine immatériel des campagnes face à des recours en justice excessifs a été adoptée par le parlement, le 30 janvier dernier.
Grâce à Maurice le coq.