Sur l'île d'Oléron et sur le littoral de Charente-Maritime, les clubs de surf retrouvent les vagues ce week-end du 30 et 31 mai.
Les premier cours de la saison ont débuté pour les licenciés de l'Oléron Surf Club. Néanmoins, cette année, il y a une différence car seuls les compétiteurs vont à l'eau, et cela, jusqu'à nouvel ordre.
C'est aussi un test pour être prêt lorsque le club pourra accueillir les "loisirs". "Il n'y aura pas de distanciation sociale. Il faudra prévoir le nettoyage et la désinfection des combinaisons et des planches. Ce qu'il va falloir faire lorsque nous ouvrirons aux touristes qui souhaitent prendre des cours".L'idée c'est de mettre des individus autonome à l'eau avec leur propre matériel combinaison et surf.
- Ludovic Pierre, responsable de l'Oléron Surf Club
60% du chiffre d'affaires en deux mois.
L'enjeu est de taille pour pérenniser la structure à l'année. "Il faut que nous soyons rôdé pour accueillir le public avec des règles sanitaires strictes et les cours, tout en garantissant une distanciation, ce qui n'est pas facile dans un milieu dangereux comme l'océan. L'entraînement avec les compétiteurs, qui sont très autonome va être une base de travail pour être prêt début juillet".Règles sanitaires = casse-tête pour la profession
Pour le moment les règles sont strictes et édité par la Fédération Française de Surf. Chaque combinaison utilisée par un individu doit être ensuite plongée dans une solution anti-virus pendant 15 minutes. "Il nous faut manipuler ce produit avec des gants, un masque et des lunettes de protection car c'est super toxique" souligne Voldia Pertsowsky, le responsable de l'école de Surf Take Off aux Allassins, plage de Vertbois. Son école s'adresse aux surfeurs loisirs qui souhaitent prendre des cours pendant la saison. Situé derrière la dune à 1 km de l'accès à la plage, le gros problème est forcément l'accès à l'eau douce.Situé en réserve naturelle classé Natura 2000, il n'est pas question de mettre une goutte par terre.Cela m'oblige à avoir des réserves d'eau énorme. Il faut que je mette en place une cuve avec le produit, une autre pour l'eau douce pour rincer le matériel et enfin une troisième pour les eaux usées.
- Voldia Pertsowsky, responsable de l'école de Surf Take Off
"C'est l'ONF qui viendra vérifier et récupérer les eaux usées toutes les deux semaines. La seule solution pour moi et de faire des stages de trois à quatre jours et demander aux élèves de garder leur combinaison avec eux comme ça je la désinfecterai qu'à la fin du stage. Ce sera plus facile pour tout le monde et plus écologique".
Accès aux plages et fermeture des parkings
Pour le moment afin d'éviter qu'il y ait trop de monde sur les plages, les communes ont décidé de fermer les parkings. Cela veut dire qu'il y a moins de flux et pour les loueurs de matériel de surf c'est un vrai casse-tête."Cette année, avec les règles sanitaires, outre tout ce qui est désinfection, j'aurais moins de monde pour louer du matériel, c'est une certitude. Sur la plage de Vertbois, Cedric Pacreau loue du matériel de Surf depuis trois ans. Cette année, Covid-19 oblige, la saison n'a pas commencé mais déjà, le manque a gagné semble évident. "Je vais avoir moins de clients, il va falloir les rassurer, leur expliquer les normes sanitaires en plus des consignes de sécurité liées à l'activité, je pense que ça va décourager beaucoup de gens. En étant objectif, ce n'est pas le moment d'investir dans plus de matériel pour pallier celui que je vais devoir désinfecter".Moi je fonctionne avec le monde. Plus il y a de personnes à la plage plus je travaille.
- Cedric Pacreau, loueur de matériel de Surf
La distanciation sociale est le plus gros problème des écoles de voile
"On attend les directives de la Fédération Française de Voile, pour le moment ce n'est pas évident cela évolue au fil de l'eau". Outre les directives sanitaires c'est la distanciation sociale qui pose problème ici. Il n'y a pas de cours en catamaran, même si les stagiaires sont de la même famille et où habitent sous le même toit. "Les seuls cours envisageables sont les stages de planches à voiles, de char à voile, de stand up paddle où de char à voile".S'il n'y a pas de protocole en place, il n'y aura pas de réouverture
- Thomas Ferrec, Chef de base du Wind Oléron Club
Plusieurs recommandations pour les activités individuelles
"Il ne faut de rassemblement de plus de 10 personnes, il faut 1,50 m entre chaque individu, il ne faut pas toucher le matériel de l'autre et surtout, aucune entraide entre équipage".Mais alors dans ces conditions, comment vont se passer les cours ?
Le chef de base du Wind Oléron Club en perd la tête. "Pour le moment, le cadre est tellement flou que cela me pose un vrai problème. J'ai une responsabilité vis-à-vis de mes stagiaires". De son côté, our le moment, le club de voile de la Perroche reste portes closes en attendant une éventuelle réouverture le 2 juin, si un vrai protocole est mis en place par les instances fédérales.