Le député de Charente-Maritime multiplie les déplacements inopinés dans les abattoirs. Après une visite surprise effectuée hier matin dans l'abattoir de Surgères (17), Olivier Falorni s'est rendu ce mardi matin dans un établissement de Meaux.
La commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les abattoirs a effectué ce mardi un nouveau déplacement inopiné dans un abattoir de Meaux (Seine-et-Marne) spécialisé dans la viande halal. Les députés présents n'ont constaté aucun dysfonctionnement.Après Ancenis (Loire-Atlantique), Feignies (Nord), Autun (Saône-et-Loire) et Surgères (17), le président Olivier Falorni et le rapporteur Jean-Yves Caullet se sont rendus à 6 heures du matin à l'abattoir Aminecov de Meaux, fondé par la municipalité en 1988. Privatisé en 2006, cet abattoir traite actuellement 2.000 tonnes équivalent carcasses par an (bovins et ovins), en quasi-totalité destinées au marché halal.
"Passé un moment de surprise, la délégation a été bien accueillie par le directeur et a pu visiter l'ensemble de la chaîne, s'attardant longuement sur la zone d'abattage et la bouverie" (étable à boeufs), où "les députés ont pu constater que, grâce à des bâtiments adaptés, le déchargement et l'amenée des animaux se déroulaient sans heurts, sous la conduite d'un bouvier expert, par ailleurs responsable de la protection animale (RPA)", selon le communiqué.
Au poste de tuerie, les deux députés ont observé un dispositif de contention particulièrement adapté et permettant au sacrificateur de procéder à la saignée de l'animal d'un geste sûr et efficace, ce sous la surveillance d'un deuxième responsable de la protection animale..
Ces parlementaires ont ajouté avoir "pu constater que la perte de conscience de l'animal due à l'hémorragie intervenait à l'issue d'un délai compris entre 30 et 60 secondes, délai à l'issue duquel est pratiqué un test de conscience oculaire".
"Plus encore que pour l'abattage conventionnel, des équipements performants et des opérateurs compétents sont indispensables pour limiter, en l'absence d'étourdissement, la souffrance animale", a conclu la commission d'enquête qui a été créée en réponse aux scandales de mauvais traitements d'animaux révélés par les vidéos de l'association L214.