Quelques jours après l'agression filmée de Jean-Luc Aglay, le maire de L'Houmeau, en Charente-Maritime, l'agresseur présumé a été interpellé. Il sera jugé pour violence aggravée le 18 septembre prochain.
La date du procès est désormais connue. L'homme sera jugé le 18 septembre 2023 à La Rochelle. L'agresseur présumé de Jean-Luc Aglay, né en 1989, est accusé de s'en être pris physiquement à l'édile alors que ce dernier tentait d'empêcher une communauté de gens du voyage de s'installer sur le terrain de football de sa commune de l'Houmeau, le 19 août dernier.
Jeudi 24 août, l'agresseur présumé avait été interpellé par les gendarmes. Il avait été identifié grâce aux vidéos où l'on pouvait voir l'agression violente subie par Jean-Luc Aglay.
Déjà connu pour des faits de violence
De son agression le 19 août dernier, Jean-Luc Aglay en ressort marqué. Roué de coups, le maire de L'Houmeau est sous le choc. Il s'est vu prescrire douze jours d'Incapacité Temporaire de Travail (ITT) car il souffre de fêlures aux côtes, mais la violence n'est pas que physique. "Plus encore, j'ai senti Jean-Luc Aglay très marqué psychologiquement par ce qu'il s'est passé", nous glisse François Drageon, son avocat.
"C'était choquant. Ils me filmaient. Je me sentais comme une proie. Je ne savais pas quand ça allait se terminer, s'ils allaient continuer", confiait à France 3 Jean-Luc Aglay après son agression.
L'ITT supérieur à huit jours constitue une circonstance aggravante. Il en va de même pour l'agression d'une personne dépositaire de l'autorité publique. Celle-ci arrive seulement un peu plus d'un mois après les mesures prises par le gouvernement pour renforcer la protection des élus.
Remis en liberté et sous contrôle judiciaire, l'agresseur présumé possède déjà un casier judiciaire pour des faits de violences anciens, comme le rapporte auprès de l'AFP Soraya Ahras, substitue du procureur de La Rochelle.