Les élèves de l'école primaire de la commune ont participé à un atelier de cuisine avec des ingrédients exclusivement utilisés par les Poilus, dans les tranchées, lors de la guerre 14-18.
Dans les tranchées en 14-18, l'armée française devait faire preuve d'imagination pour concocter des plats chaque jour avec le peu d'ingrédients à leur disposition.
Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, un atelier de cuisine était organisé pour les élèves de l'école primaire d'Échillais, dans les mêmes conditions qu'il y a cent ans et avec les mêmes ustensiles.
Des conditions inhumaines, où les Poilus, constamment sous la menace allemande, devaient se débrouiller avec le strict minimum.
Des plats végétariens
Avec des archives de recettes de guerre, Stéphanie Roumegous, guide conférencière et animatrice historique, choisit de s'attaquer à la réalisation d'un "pâté de guerres" sans viande.
"On encourage les gens à devenir végétarien. Il y a de la pomme de terre, un peu de levure, quelques aromates, des oignons. Il y a vraiment des livres qui sont sortis en mettant le titre : Devenez végétarien", raconte Stéphanie Roumegous.
Le Corned Beef fait toujours son petit effet
Autre classique dans les rations de guerre : le Corned Beef. A l'américaine et tout sauf à la française pour la forme : un morceau compacte dans une boîte de conserve. "Avant on avait un ouvre-boîte qui s'appelait un ouvre-boîte singe, voilà pourquoi on a donné le nom de singe à cette boîte de viande", explique la spécialiste.
Et contre toute attente, la viande des tranchées séduit et marque quelques points par rapport à d'autres. "La viande est bien meilleure. Souvent elle n'est pas très bonne à la cantine", assure une jeune élève à la dégustation.
Dernière surprise, la présence dans le peu d'aliments disposés sur la table, de la Vache qui rit, déjà commercialisée à l'époque. Une manière de rappeler que l'Histoire n'a jamais vraiment dit son dernier mot.