Quand les concerts sont endiablés comme aux Nuits électroniques à La Sirène, difficile de respecter le port du masque obligatoire. Si les festivaliers peuvent s'en affranchir librement sur la scène Jean-Foulquier grâce au pass sanitaire, il est en revanche de rigueur dans les plus petites salles.

La musique électronique s’est invitée samedi 10 juillet au festival de La Rochelle. Cette fois, ce n’est pas dans le centre-ville que les BPM (NDRL: battements par minute) ont explosé tous les records, mais à 5 km de là, dans la salle de musiques actuelles « La Sirène ». Au programme, plusieurs DJ set, mais surtout la promesse d’une « soirée unique », d’une « expérience augmentée hors du commun à travers son installation auditive binaurale en 360 degré qui se jouera entièrement dans le noir » avec la performance de l’artiste Molécule.

Contrairement à la scène Jean-Louis Foulquier en extérieur et sa jauge de 5.000 participants, où la présentation d’un pass sanitaire est obligatoire pour apprécier les concerts non-masqués, les plus petites scènes peuvent s’en passer. Car de la Sirène, en passant par la Coursive ou encore l’église Notre-Dame, moins de 1.000 spectateurs sont attendus. En revanche, le port du masque, lui, est de rigueur. Mais dans la pratique, difficile de toujours faire respecter cette obligation.

Retrouver le sens de la fête

« Ce soir, il y aura entre 400 et 450 spectateurs », nous informe l’une des organisatrices de l’événement à La Sirène. Il est 22h15, le set de Molécule commence timidement. À son arrivée dans la salle, le lieu semble un peu vide: nous sommes à peine une centaine, très espacés les uns des autres… et pour l’instant, tout le monde a son masque vissé au visage.

Mais les fans d’électro attendus arrivent progressivement, et la salle se densifie au même rythme que la musique s’intensifie. Sur la piste de danse, les corps se déchaînent, s’emmêlent, et les esprits se libèrent. Tous les élements pour passer une bonne soirée sont réunis. À l’étage de la Sirène la température monte. Et petit à petit les masques tombent… Dans tous les sens du terme, malgré le protocole sanitaire appliqué ici.

Le sentiment de liberté inspiré par le set de Molécule, pousse une partie des participants à s'affranchir du masque. « On avait vraiment l’impression d’être en boîte de nuit, même s’il n’était que 22h », nous explique Matthieu, 24 ans. Dans cette assemblée plutôt jeune, la joie se lit sur les visages. L’ambiance club donne l’impression à tous de retrouver ce sens de la fête, qui nous a temps manqué depuis mars 2020. Et ce dernier n’est que très peu compatible avec le respect des règles sanitaires. « À moins de mettre un agent de sécurité derrière chaque participant, ce n'est pas gérable », déplore David Fourrier, le directeur de La Sirène. Gel hydroalcoolique à l'entrée, marquage au sol, agents de sécurité... Ici, tout a été mis en place pour s'assurer au maximum du respect du protocole sanitaire. 

Difficultés d'application du protocole

« On se rend compte que sur certaines soirées, il peut être difficile de faire appliquer un protocole sanitaire comme celui-ci, même si tout est fait de notre côté », observe David Fourrier. Au sein même de l’organisation des Francofolies, le sujet du respect des règles sanitaires s’avère sensible. Des réunions de sécurité sont prévues chaque jour pour parler d’éventuels ajustements pour assurer la bonne tenue du festival.

Pour l’instant, pas question de demander un pass sanitaire sur les plus petites scènes. « Tout le protocole est détaillé sur le site, le masque est obligatoire à l’intérieur et c’est plutôt bien respecté », explique l’un des membres de l’organisation. Pour éviter les contaminations, c’est bien la responsabilité individuelle de chacun qui est mise en avant.

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