C'est le deuxième titre mondial que la Rochelaise Manon Pianazza remporte sur sa planche à voile volante. Son ambition désormais, obtenir sa qualification pour les J.O de 2024.
Licenciée au centre nautique d'Angoulins depuis ces débuts, sélectionnée en équipe de France depuis 2019, Manon Pianazza ne se souvient plus de la première fois qu'elle est montée sur une planche, mais elle sait que c'était ici, à Angoulins. Et en quelques années, la discipline a connu une révolution : "Le foil, ça a un peu tout changé, et on est un peu tous repartis à zéro. Au début, je n'étais pas emballée par l'idée, mais au final, c'est quand même cool".
Une fratrie de champions
Championne du monde chez les moins de 19 ans en 2021, Manon est revenue il y a quelques jours du plan d'eau de Silvaplana en Suisse avec une nouvelle médaille d'or. Et elle n'a pas du tout l'intention de s'en tenir là, irriguée à l'esprit de compétition.
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Manon, Lucie, Fabien, les trois enfants Pianazza ont été contaminés par la passion de la planche à voile de leurs parents. Et tous les trois sont des champions : Lucie, 3ᵉ aux JO de la jeunesse en 2014, Fabien champion du monde U20 aux Mondiaux formula foil en août 2020, et Manon, championne du monde en 2019 et 2021.
Objectif J.O
Étudiante en kiné, Manon s'entraîne au pôle France de Brest. Son prochain objectif, c'est une qualification pour les J.O l'année prochaine. La principale difficulté pour elle, c'est qu'elle ne fait pas le poids face à des concurrentes sérieuses qui pèsent au moins 15 kilos de plus qu'elle. Alors, elle mise sur ses qualités de régatière : "J'ai des petits déficits de vitesse que j'arrive à compenser par la tactique, les bons départs. Pendant la finale, j'ai réussi à rester lucide pour gagner. Mais c'est vrai qu'en vitesse pure, ce n'est pas moi qui vais le plus vite."
La qualification se jouera à Lanzarotte au printemps prochain, lors de l'ultime compétition entre les meilleures foileuses du monde. Aux J.O, il n'y a qu'une seule place par nation. Ses concurrentes, Manon les connaît bien : amies à terre, rivales sur l'eau, elles sont quatre au pôle de Brest et deux à Marseille à rêver aussi de médaille olympique.
