REPLAY - Débat - Législatives 2022. Que reste-t-il dans votre porte-monnaie à la fin du mois ?

À quelques jours du second tour des élections législatives, la parole est donnée aux électeurs lors de ce débat citoyen diffusé ce mercredi 15 juin à 17h45 sur les antennes de France 3 Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes, Aquitaine, Limousin).

La parole est donnée aux électrices et électeurs pour débattre sur les sujets qui préoccupent les habitants.

Le pouvoir d’achat est le sujet de préoccupation numéro un de cet entre-deux tours des élections législatives. Ce mercredi 15 juin, les équipes de France 3 Nouvelle-Aquitaine étaient installées au marché central de La Rochelle pour donner la parole aux citoyens : consommateurs, producteurs, retraités, étudiants.

L’inflation a dépassé les 5%, alors que le salaire moyen des habitants de Nouvelle-Aquitaine est plus faible que la moyenne nationale. Lors de ce débat nous essayerons de comprendre qui sont les plus touchés avec un économiste du travail, et si les solutions proposées par le gouvernement sont suffisantes. Nos experts nous donnerons également des conseils pour faire des économies.

Nous évoquerons également un autre poste de dépense qui flambe, celui du logement, avec deux experts du marché immobilier.

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Cette émission a été diffusée ce mercredi 15 juin sur sur les antennes de France 3 Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes, Aquitaine, Limousin).

Emission présentée par Florent Loiseau (France 3 Poitou-Charentes) et Eric Morgane (France Bleu La Rochelle).

Cette question de l'inflation est ressentie par tous à sur le marché de La Rochelle. Boulangers et pâtissiers par exemple, constatent l’augmentation de certaines matières premières qu’ils sont désormais contraints de répercuter sur leurs prix.

« En un an, la farine traditionnelle française a augmenté de 20%, le beurre, 13% », explique Nicolas Schons, boulanger à La Rochelle.

Son confrère, Nicolas Bonpunt, également pâtissier, précise qu’à ces augmentations, il convient d’ajouter désormais celle des œufs, +30%. Conséquence pour lui, sur certaines pâtisseries, au chocolat notamment, les « marges sont moins importantes » qu’avant.

Les clients, bien sûr, ressentent eux aussi les augmentations des prix alors que leurs revenus ne progressent pas. Notamment les retraites, souvent modestes. Daniel Le Lan de l’UFC Que Choisir de Charente-Maritime, suggère par exemple de faire des économies sur les dépenses d’énergie ou sur les assurances.

« Il faut aller sur les comparateurs en ligne qui vont permettre de voir des offres plus intéressantes, explique-t-il. On peut réaliser des économies jusqu’à 6 ou 7% ! »

L’inflation est ressentie ici comme partout ailleurs, d’autant plus que le niveau moyen de salaire est bas.

Ahmed Tritah, économiste

C’est d’autant plus intéressant que la Nouvelle-Aquitaine est un territoire où les revenus moyens sont légèrement inférieurs à la moyenne nationale. Même si le taux de pauvreté y est aussi moins élevé qu’au niveau national, « l’inflation est ressentie ici comme partout ailleurs, d’autant plus que le niveau moyen de salaire est bas », précise Ahmed Tritah, économiste à l’université de Poitiers. 

Le coût du carburant

Cet économiste note aussi que, par foyer, certaines dépenses fixes, comme celle du téléphone, pesaient déjà plus dans les budgets des familles. « Auparavant, on avait un abonnement de téléphone fixe par foyer. Aujourd'hui, il y a un abonnement de téléphone portable par membre de la famille. Ces postes de dépenses-là occupent une part importante dans les budgets ».

Les dépenses en carburant, à la hausse depuis la guerre en Ukraine, affectent autant les ménages que les artisans. Pour Ahmed Tritah, l’idée d’un « chèque » du gouvernement pour soutenir les ménages les plus modestes est une bonne idée, plutôt qu’une subvention de 18 centimes à la pompe.

Toutes ces augmentations dues à la crise s’ajoutent à des prix de l’immobilier déjà très élevés dans la ville. Si en Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux est devenue la 3e métropole la plus chère de France, les prix à La Rochelle se révèlent eux aussi élevés : jusqu’à 6.000 euros le mètre carré dans le quartier du marché, en plein centre. Les prix sont portés par la demande « des habitants des grandes villes » et « des jeunes retraités », expliquent Sidonie Lassandre et Frédéric Berchier, conseillers en immobilier. Certains achètent pour louer aux vacanciers, l’été, ou aux étudiants pendant l’année universitaire. « Du coup, beaucoup de locaux peinent à trouver des locations à l’année », précisent les deux conseillers.

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