Le conservatoire du littoral, la LPO, l'office national des forêts et d'autres associations lancent l'opération "Littoral 2020 : sauvez nos poussins!" Ils veulent préserver les oiseaux qui ont profité du confinement pour réoccuper des espaces laissés vides.
Pendant les huit semaines du confinement, les humains ont déserté les lieux qu'ils fréquentent habituellement. Les rues des villes, les forêts, les plages par exemple.
À partir de lundi 11 mai, ces lieux vont à nouveau se remplir et c'est ce qui inquiète la Ligue pour la Protection des Oiseaux et le Conservatoire du littoral, entre autres. Pendant cette période inédite, la nature a réoccupé un espace qui lui était précédemment interdit. C'est le cas sur le littoral avec par exemple le gravelot à collier interrompu. Un petit oiseau limicole qui vit sur les plages, il y pond ses œufs dans le sable. Des œufs qui ont la couleur du sable histoire de mieux se fondre dans le paysage et de ne pas attirer les prédateurs. Et depuis huit semaines, ces oiseaux ont réinvesti les plages du littoral. Le retour des hommes pourrait leur être fatal.
C'est ce qui a poussé la Ligue pour la Protection des Oiseaux à donner l'alerte.
La LPO demande des précautions avant la réouverture des plages
Allain Bougrain-Dubourg, le président de la LPO explique qu'il ne s'agit pas de s'opposer à la réouverure des plages. Il demande juste d'avoir quelques jours pour dresser un état des lieux de la faune.
Nous ne sommes évidemment pas opposés à la réouverure des plages, mais il serait regrettable de ne pas profiter de cette situation totalement inédite pour ne pas faire de la science.
-Allain Brougrain-Dubourg, président de la LPO
Il vient de contacter Dominique Bussereau le président du conseil départemental de Charente-Maritime et la communauté de communes de l'Île de Ré pour demander d'inviter les usagers de la plage à prendre toutes les précautions : aller au bord de l'eau et pas au milieu de la plage, ne pas laisser les chiens courir partout et gratter le sable, par exemple.
La LPO appelle également les usagers des plages à la plus grande vigilance, il est possible en marchant de détruire un nid ou des poussins.L'année 2020 s'annonçait pourtant exceptionnelle pour la reproduction des oiseaux.