Depuis 10 ans, la plate-forme musicale Deezer est partenaire des Francofolies de La Rochelle. Les artistes programmés collaborent avec la plate-forme qui compte désormais plus de 120 millions d'abonnés.
Selon les dirigeants de la plate-forme, le "live" et le "streaming" sont très complémentaires, comme l'explique Elsa Batigne, du service Communication de Deezer France :
On construit des choses ensemble puisque nos utilisateurs sont festivaliers, les festivaliers sont utilisateurs de musique en streaming.
Du côté des artistes, certains grincent des dents. L'aspect rémunération du streaming est le principal point noir. Nicolas Peyrac est de ceux-là :
C'est dérisoire ! J'ai un ami à Nashville, Bruce Gaitsch, qui a co-écrit La Isla Bonita de Madonna, qui s'est plaint que, pour ce tube, il n'avait touché que 140 dollars.
Ce problème vient des termes du contrat. Les plate-formes redistribuent l'argent directement aux maisons de disques. Si les artistes ne l'ont pas négocié avec elles, ils sont perdants.
Deezer, c'est le diable et le paradis...
"Deezer, c'est le diable et le paradis", explique Jeanne Cherhal, auteure compositrice interprète, "c'est le diable parce que c'est une manière de composer la musique qui se passe de règles : j'ai envie, j'achète. Mais cà permet à plein de jeunes qui n'ont pas forcément les moyens d'acheter de la musique."
Le streaming est désormais le coeur du réacteur de l'industrie de la musique et tire, à lui seul, toute son économie. Le consommateur a changé, ne veut plus forcément être propriétaire, mais juste consommateur.