Les riverains de la presqu'île d'Arvert, en Charente-Maritime, dénoncent le possible déboisement d'un site à Étaules pour y construire une piscine municipale. Elle pourrait être bâtie dans un espace jusqu'a là préservé de toute activité humaine.
Les habitants d'Étaules, sur la presqu'île d'Arvert, près de Royan, pataugent. Ils ont appris l'implantation d'une piscine, en pleine zone boisée, au milieu de la commune. Ce projet ne plaît pas à certains habitants et association de défense de la nature. Ils dénoncent l’implantation du projet sur un espace préservé de l’activité de l’homme.
Des constats dressés par des habitants
Grégoire Bihner fait partie de ces riverains inquiets. Sa maison se trouve en lisière de forêt. Mais cette zone boisée de 6 000 mètres carrés pourrait devenir dans quelques années un complexe aquatique. Une aubaine pour certains habitants de la commune.
“Nous avons fait des constats. Quand il a fait 40 degrés, nous avons sept degrés de moins dans le bois. Le maire nous a promis des nouveaux arbres, alors oui, mais il va construire des arbres qui font deux mètres de haut, et il faut 30 ans pour qu’un arbre soit efficient”, déclare le membre du collectif Prés-Air-vons à Etaules.
Une quarantaine d'arbres marqués
Des résidents du quartier ont monté un collectif, afin de faire entendre leur voix. Ils ne se disent pas opposés à l’implantation d’une piscine sur leur commune. Ils affirment même avoir repéré d’autres espaces disponibles. Comme derrière le terrain de football. Une association environnementale accompagne leur combat. Pour elle, la coupe des arbres est actée depuis longtemps.
“C’est la délibération du conseil communautaire du 15 décembre 2022, délibération qui précise les conditions de la vente de la parcelle à la Communauté d'Agglomération Royan Atlantique (CARA). Un avis favorable a été émis par le vendeur qui va vendre sa parcelle, et qui va bénéficier du produit des coupes d’arbres", précise Bruno Lichère, bénévole pour l'association du Pays Royannais Environnement.
Les riverains ont remarqué dernièrement le marquage de 42 arbres et pensent qu’ils seront abattus. Contacté, le maire d’Étaules et président de la CARA a refusé de répondre à nos questions, avançant que ce n’est pas un sujet d'actualité. Il affirme que ces tracés verts sont effectués pour des relevés de géomètre.