Le Groupe Hospitalier Littoral Atlantique qui gère les urgences de l’hôpital de La Rochelle communique sur une situation de tension du service. Ils demandent aux patients d’appeler le 15 avant de se rendre à l’hôpital. Pas du goût du syndicat SUD qui alerte.
"On transforme l’hôpital public en industrie de soin", dénonce Christophe Geffré, infirmier à l’hôpital de La Rochelle et secrétaire départemental du syndicat SUD.
Le groupe hospitalier justifie son message. "L'activité des urgences de l'hôpital de La Rochelle témoigne de fortes tensions."
Dans ce contexte le service des Urgences reste ouvert, toutefois, il est demandé à la population d’appeler le 15 avant de se présenter directement aux urgences.
Groupe Hospitalier de La RochellePost Facebook
Selon le syndicaliste : "C’est la situation habituelle d’être en sous effectif. On n’est pas dans une période de maladies comme les bronchiolites par exemple. C’est qu’il y a de l’absentéisme car on ne recrute pas et on use les gens. Alors, on habitue la population à ces nouvelles consignes et on habitue les gens à se tourner vers le libéral au lieu d’aller aux urgences."
Ce dispositif est "une manière de dresser la population à ne plus avoir recours à ce service public.", c'est ainsi que le syndicat interprète la situation.
Un manque de moyen dans le service public
Selon Christophe Geffré, ce dispositif est "politique". La situation pourrait être évitée "si on redonne les moyens au service public. La direction nous dit qu’elle n’arrive pas à recruter, on croule sous les demandes de candidatures ! Leur but ultime : fonctionner comme une clinique privée avec des financements publics", explique Christophe Geffré. Il s’alarme également de la fermeture des urgences pédiatriques à Rochefort.
Quand on commence à fermer les urgences, on met en danger la population.
Christophe Geffrésecrétaire départemental du syndicat SUD
En 2024, l’hôpital de La Rochelle a déployé ce dispositif cinq fois, dont une concernant les urgences pédiatriques. "Nos conditions de travail correspondent à vos conditions de soin", conclu Christophe Geffré.