Les professionnels des urgences entament un mouvement de grève pour dénoncer une fois de plus la dégradation de leurs conditions de travail et le manque criant de personnel. À l'hôpital de La Rochelle, les salariés du syndicat Sud ont décidé d'occuper le hall de l'hôpital Saint-Louis.
Á bout de souffle. Au bord de l'explosion. Les formules toutes faites ne manquent pas pour décrire la situation de l'hôpital public. Et les cris d'alarme inlassablement lancés par les personnels de santé n'y changent rien. La situation ne s'arrange pas, surtout pas dans les services d'urgences. 120 d'entre eux ont allégé ou partiellement cessé leur activité. C'est le cas dans la région avec par exemple les urgences de Montmorillon dans la Vienne. À la Rochelle aussi la situation est tendue, c'est pour cela que le syndicat Sud Santé a décidé d'occuper les lieux " c'est le symbole du système hospitalier dans l'Aunis. C'est le point central d'où part toute l'organisation hospitalière y compris dans les EHPAD publics sut l'Aunis" explique Christophe Geffré, le secrétaire départemental Sud -Santé pour la Charente-Maritime.
Une action symbolique pour dénoncer les maux dont souffre l'hôpital public. Manque de lits, manque de moyens, manque de respect. C'est tout l'accès aux soins qui doit être repensé selon le syndicat.
Nos revendications sont le symptôme d'une maladie beaucoup plus grave qui touche les moyens de soins publics. La marchandisation, la privatisation on est contre, le fait que la santé soit une marchandise et que les malades soient des clients et des marchandises sur lesquels on fait des bénéfices on est contre
Christophe Geffré, secrétaire départemental Sud-Santé Charente-Maritime
La mobilisation du syndicat va se poursuivre jusqu'à mercredi 8 juin. "La direction nous a demandé de déloger, elle a tenté de déplacer et d'enlever les tentes, mais nous allons rester", assure Christophe Geffré, le secrétaire départemental Sud -Santé pour la Charente-Maritime.
Ce mardi, deux candidats aux législatives sont venus écouter les doléances des grévistes. Pour le syndicat il y a urgence à agir puisque la période estivale approche à grands pas. Selon Sud-Santé, cela devrait "aggraver une situation déjà intolérable".