Le cancer du sein est le premier cancer féminin, 8 000 hommes décèdent d'un cancer de la prostate chaque année en France. Alors, pour sensibiliser le public à ces maladies et inviter au dépistage, une centaine de personnes a posé dans le plus simple appareil ce 13 octobre à La Rochelle.
Comme tous les ans, l’opération Octobre rose propose de multiples animations sur tout le territoire pour sensibiliser au cancer du sein. Et après Octobre rose, Novembre bleu s’intéressera aux cancers masculins. À La Rochelle ce dimanche, une centaine d’hommes et de femmes ont posé nu ou seins nus pour attirer l’attention sur ces deux maladies.
J’ai contacté mon médecin traitant qui a réagi rapidement : échographie, mammographie, biopsie et puis l’annonce du cancer.
Delphine VédieParticipante à la séance photos
Parmi les participantes à cette séance photos, Delphine Vedie, qui a découvert son cancer par hasard : « C’était un ganglion sous l’aisselle, tout bêtement, en plein hiver, alors que je n’étais pas enrhumée, pas malade. Ça m’a alerté et j’ai tout de suite contacté mon médecin traitant qui a bien réagi rapidement : échographie, mammographie, biopsie et puis l’annonce du cancer. »
Tous les deux ans, à partir de 50 ans, chaque femme reçoit une invitation pour se faire dépister. Mais ce dispositif systématique n’existe pas pour l’instant pour la prévention du cancer de la prostate. Le mouvement « Men cause, men combat » cherche à le rappeler à travers cette photo, comme l’explique Hugo Guérin, l’organisateur de la séance photos : « Vous, les femmes, avez la chance de pouvoir le faire, faites-le. Nous les hommes, malheureusement, on n’a pas ce courrier-là à partir de 50 ans pour le cancer de la prostate. »
Depuis cinq ans, Hugo Guérin invite donc ceux qui osent à se déshabiller pour interpeller sur ce cancer encore trop tabou qui provoque le décès de 8 000 hommes chaque année.
Yves Mairiaux fait, lui aussi, partie des participants à cette séance photos. Il est présent depuis le début et pose deux fois par an « pour démystifier le premier cancer masculin, celui de la prostate, en un mot, faites-vous dépister messieurs ! »
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Dès qu’il y a quelque chose qui ne va pas, sur le plan urinaire, sur le plan sexuel, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin.
Docteur Christophe LatourMédecin généraliste
VOIR le reportage de Juliette Coulais et de Marc Millet.
Si la maladie est dépistée rapidement, les chances de guérison sont énormes. Alors, il est important de consulter, comme le rappelle le Docteur Christophe Latour, médecin généraliste : « Dès qu’il y a quelque chose qui ne va pas, sur le plan urinaire, sur le plan sexuel, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin. Il n’y a pas un signe spécifique par rapport au cancer de la prostate, mais dès qu’on va faire pipi plus souvent la nuit, des troubles de l’érection, quoi que ce soit, ça n’a probablement rien à voir avec le cancer, mais au moins on vous suit sur le plan urologique et prostatique. »
Après Octobre rose consacré au cancer du sein, Novembre bleu s’intéressera au dépistage des cancers masculins. Et c’est le mois prochain que les photos réalisées ce dimanche à La Rochelle seront dévoilées.