Graffitis et street art sont à l'honneur au "Ladies In The West", un festival d'art urbain 100 % féminin

Le festival d'art urbain exclusivement féminin "Ladies In The West" se tient ce samedi 21 et dimanche 22 septembre dans le quartier du Gabut de La Rochelle. Graffitis, street art, exposition photo, DJ sets, ateliers d'initiation... Liberté d'expression sont les maîtres mots de la manifestation.

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Les bombes, les pinceaux et les gants de protection seront de sortie ce samedi 21 et dimanche 22 septembre au quartier du Gabut de La Rochelle. Le temps d'un instant, les plus curieux se croiront transportés dans les petites ruelles du Bushwick, le quartier de New-York entièrement dédié au street art ou celui de Shoreditch dans la capitale britannique. Durant les Journées du patrimoine, se tient l'évènement "Ladies In The West", un festival d'art urbain exclusivement féminin.

"Femme, vie, liberté", thème de l'édition

À l'origine de l'événement, l'association rochelaise "Lord", qui promeut l'art urbain et les graffeurs, créée en 2001. "Chaque année et tous les mois de mai a lieu le "Lord In The West" : c'est la plus grande jam graffiti (rassemblement, NDLR) de la côte ouest", assure Célia Dandois, membre de l'association Lord. "Il y a trois ans, au vu du manque de visibilité de la part des femmes artistes, notamment des graffeuses, on a décidé de créer "Ladies In The West". C'est un évènement dans lequel se trouvent uniquement des graffeuses. Nous avons aussi invité également des plasticiennes : une des grandes valeurs du graffiti est liée au hip-hop et cela passe par le dépassement de soi au niveau artistique."

Je pense que faire des rassemblements socioculturels sur ces thématiques-là est extrêmement important de nos jours.

Célia Dandois

Fondatrice de Ladies in the West

Cette année, le thème de ce festival se nomme "Femme, vie, liberté" : "On voulait vraiment mettre une thématique féministe internationale. Avec ce qu'il se passe en Iran, en Afghanistan surtout, et l'apartheid de genre qui est de plus en plus forte. C'est aussi une manière de dire que l'on est là, que l'on pense à elles. Je pense que faire des rassemblements socioculturels sur ces thématiques-là est extrêmement important de nos jours", ajoute Célia Dandois.

Au programme, plusieurs graffeuses et plasticiennes s'exprimeront sur des murs qui leur sont dédiés. Des DJ sets orchestrés par des artistes féminines auront également lieu tout au long du week-end. La philosophe essayiste Benjamine Weill viendra parler de son ouvrage À qui profite le sale ? Sexisme, racisme et capitalisme dans le rap français (Payot). "Plusieurs ateliers découvertes pour enfants et des ateliers d'écritures pour adultes seront présents ce week-end", assure la fondatrice du festival.

"Très excitée à l'idée d'être à La Rochelle"

Parmi ces graffeuses se trouve Dizy. Cette artiste indienne habite à Hambourg, en Allemagne. Âgée de 30 ans, elle fait partie des artistes invitées au festival et qui vont exprimer pleinement leur art sur les murs rochelais : "J'ai commencé à faire du graffiti il y a plus de dix ans, je dirais il y a treize ans. J'ai fait d'abord du breakdance, puis j'ai écouté du hip-hop, et j'ai découvert les graffitis dans les rues de New Delhi, quand des artistes français et allemands sont venus décorer les ruelles de la capitale", raconte la graffeuse indienne.

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"Quand j'ai commencé le graffiti, personne en Inde ne connaissait cela, il n'y avait pas les outils pour exercer. Il existait un programme d'échange sur l'art urbain entre l'Allemagne et l'Inde, où des jeunes sont venus dans mon pays. Je suis allée à leur rencontre : c'était vraiment impressionnant. Ça m'a tellement fasciné que j'ai décidé d'aller en Europe pour apprendre, pratiquer et peindre plus. Étant donné que je viens d'une famille de classe moyenne, ça n'a pas été simple", ajoute-t-elle.

Avec plus de 100 000 abonnés sur Instagram, elle bénéficie d'une notoriété majeure. Elle est l'une des pionnières de cet art dans son pays, ce qui lui a valu d'être récompensée par les grandes instances : "Actuellement, en Inde, il y a vraiment très peu de graffeuses. Je me considère comme la seule à être réellement active dans cet art. En 2018, j'ai reçu un prix honorifique de la part du président indien, me nommant comme la première dame graffeuse ayant un impact international."

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C'est la première fois que l'artiste Dizy pose ses valises et ses bombes de peintures à La Rochelle et, elle est ravie d'être ici. "Je suis très contente, parce que l'on m'a dit beaucoup de bien de cette ville, et particulièrement l'endroit du festival où je vais peindre... Je suis très excitée à l'idée d'être ici. Je vais collaborer avec une autre graffeuse parisienne : on verra ce qu'on fait lorsque l'on va se rencontrer."

Réponse ce week-end dans le quartier du Gabut de La Rochelle.

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