Au Grand Pavois de La Rochelle, certains constructeurs et navigateurs affichent leur volonté de proposer une plaisance plus écologique. Mais réduire l'empreinte carbone de la filière est un vaste chantier.
Diminuer l'empreinte carbone : c'est le défi auquel sera confrontée la filière nautique au cours des prochaines années. L'immense majorité des bateaux étant en matériaux composites et propulsés le plus souvent avec des moteurs thermiques, le chantier s'annonce vaste tant pour les navigateurs que pour les constructeurs et les chantiers.
Moteur à hydrogène
Certains ont entamé leur révolution verte et ils l'affichent avec fierté au Grand Pavois de La Rochelle. À l'image du skipper britannique Phil Sharp, présent sur les pontons du port des Minimes, pour vanter les mérites de son Class40 Oceans Lab.Son bateau, qu'il espère retrouver sur le marché d'ici 5 ans, est équipé des dernières technologiques d’énergies propres et notamment d'un moteur à hydrogène.
L'hydrogène est un gaz très intéressant car il contient de l'énergie renouvelable, c'est comme un fuel vert
- Phil Sharp, ingénieur et skipper de l'Oceans Lab
Coque alu
Pour d'autres, une plaisance plus verte signifie zéro plastique. C'est le cas par exemple du chantier Alubat qui commercialise une unité baptisée Ovni 400.On a des bateaux qui flottent depuis 1973; le cycle de vie d'un bateau en aluminium est beaucoup plus long que ceux construits avec d'autres matériaux
-Michel Berson, PDG Alubat
"Tout revoir"
Quels que soient les efforts entrepris et les avancées écologiques dans un marché encore bien souvent basé sur le 100% fioul et plastique, cela demeure insuffisant pour le fondateur de l'association Écho-Mer qui œuvre pour la protection des océans.Dès la construction du navire, il faut penser à la déconstruction. Il y a tout à revoir jusqu'à la fin de vie du bateau.
- David Beaulieu, fondateur de l'association Écho-mer