Le Grand Pavois de La Rochelle qui a ouvert ses portes ce mercredi offre l’occasion de découvrir certains développements technologiques dans le secteur nautique. Par exemple, le travail d’une entreprise bretonne qui mise sur l’électrique pour les moteurs des bateaux.
Arrêter la course aux grands chevaux, ce pourrait être le pari fait par NaviWatt. Cette petite société bretonne, installée à Arzon dans le Morbihan, lance sur le marché à l'occasion du Grand Pavois un semi-rigide de travail. Entièrement conçu pour la propulsion électrique, il profite des recherches faites sur les moteurs de l'industrie automobile et est équipé de la batterie de la BMW i3.
A l’achat, le bateau coûte 75 000 euros, presque deux fois plus cher qu'une embarcation classique. Mais à l’image de ce qui se fait dans le secteur automobile, il faut calculer sur le long terme : "il n’y a plus d’essence, plus d’entretien, plus d’huile, plus de filtre, il n’y a plus rien, explique Bérenger Laurent, développeur commercial Naviwatt. On est sur un bateau zéro entretien".
Cette embarcation intéresse par exemple le port des Minimes de La Rochelle, qui souhaite s’équiper en bateau propre. Patrice Bernier, maître de port La Rochelle, y voit quelques avantages : "quand on tourne dans un port au lever du jour pour ne pas réveiller nos plaisanciers, c’est intéressant de passer à côté avec un bateau qui ne va pas faire un bruit. Et puis quand un bateau est rechargé la nuit, il peut tenir toute la journée sur le plan d’eau. L’autonomie aujourd’hui est satisfaisante."
Au-delà de cet exemple, le monde du nautisme semble disposé à développer l'électrique, sous la pression des clients. De là à dire que la transition énergétique dans le nautisme est pour demain, il y a un pas. Mais dans quelques années, les lignes devraient bouger.