Notre-Dame-de-Paris en feu, les images ont fait le tour du monde et ont consterné tous les Français bien au-delà du monde catholique. A La Rochelle, cet incendie ravive le douloureux souvenir de celui de l'hôtel de ville le 28 juin 2013, tout juste reconstruit aujourd'hui.
La charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris a été complètement ravagée par les flammes et peu avant 20h la flèche de l'édifice s'est effondrée. Les tours ont résisté à l'incendie mais les dégâts sont considérables.
Une souscription nationale a été lancée par la Fondation du Patrimoine pour aider à financer les travaux de reconstruction, annoncés dès hier soir par le président de la République.
Une enquête a été ouverte pour "destruction involontaire par incendie" par le parquet de Paris. La piste d'un départ de feu accidentel depuis le chantier de rénovation en cours sur le toit de la cathédrale est à l'heure actuelle privilégié par les enquêteurs. Les ouvriers du chantier ont été entendus dans la nuit.
A La Rochelle, cet incendie a réveillé les douloureux souvenirs de juin 2013. Un violent incendie avait ravagé l'hôtel de ville et meurtri la cité maritime. Dès hier Jean-François Fountaine, le maire de la ville, a réagi sur twitter.
Terrible incendie à Notre-Dame de Paris. Une très grande tristesse de voir cet emblème de Paris et de la France ravagé par les flammes. Ces images horribles réveillent en nous de douloureux souvenirs. #notredamedeparis
— JF Fountaine (@JFFountaine) 15 avril 2019
Des images qui rappellent l'incendie de l'hôtel de ville de #LaRochelle en 2013. De tout cœur avec nos collègues @PompiersParis pour cette intervention de longue durée. https://t.co/Motwaiqcgm
— Pompiers 17 (@SDIS17) 15 avril 2019
« Une minute peut blesser un siècle » Victor Hugo. Quelques heures ont effacé des siècles .. Ces images horribles réveillent en nous de douloureux souvenirs.. #CathedraleNotreDame #15avril2019 #mairiedelarochelle #28juin2013 pic.twitter.com/M9ncDWRxVG
— Brigitte Baudry-Gautronneau (@liloubetty) 16 avril 2019
Des circonstances similaires
Les similitudes entre les deux catastrophes sont importantes. Dans les deux cas, le feu a pris dans la charpente du bâtiment alors que des travaux de rénovation étaient en cours. A La Rochelle, un violent incendie s'était déclaré au second étage de l'Hôtel de Ville le vendredi 28 juin 2013, vers 14h. Le feu n'a été maîtrisé que le lendemain matin et a causé des dégâts considérables. Comme pour Notre-Dame-de-Paris, la façade renaissance du bâtiment construit entre le 15ème et le 16ème siècle a résisté aux flammes mais la charpente, les combles et le deuxième étage d'où est parti l'incendie ont été ravagés.
A Paris et à La Rochelle, les murs ont tenu face aux flammes et c'est ce qui a permis de reconstruire à l'identique l'hôtel de ville rochelais et d'envisager à l'heure actuelle la reconstruction de Notre-Dame.
Message d’optimisme depuis l’Hôtel de ville de #LaRochelle, presque entièrement reconstruit 6 ans après l’incendie: là aussi la charpente avait été totalement détruite, et les murs sauvés CC #NodreDameDeParis #NotreDame pic.twitter.com/6zMxvHqOA2
— Tanguy Scoazec (@tanguyscoazec) 16 avril 2019
Mais, il a fallu trois ans d'expertises avant que les travaux commencent. Ils ont débuté en 2016 et vont s'achever cette année, fin trois ans plus tard. Au mois de novembre prochain, le bâtiment va de nouveau être ouvert au public.
Autre rapprochement à signaler : Philippe Villeneuve, l'architecte en chef qui suit le chantier rochelais de la reconstruction est aussi en charge des travaux à Notre-Dame-de-Paris. Il était hier à La Rochelle et est reparti vers Paris dès l'annonce de la catastrophe.
En 2013, Maxime Bono était maire de La Rochelle et a assisté très ému à l'incendie. Une émotion qu'il a à nouveau ressenti hier soir. Mais comme, il y a quelques années, c'est le soulagement de savoir que le bâtiment n'allait pas s'effondrer complètement qu'il préfère mettre en avant.
"Car au delà de l'émotion, on sait maintenant, et l'hôtel de ville de La Rochelle en est l'exemple, que les artisans et les professionnels sont en mesure de remettre un bâtiment dans l'état" ajoute-t-il."C'est un terrible souvenir et en même temps, je me disais que si on arrive à maîtriser le feu, si la charpente disparait mais que ça ne va pas au-delà, nous aurons l'espoir de voir Notre-Dame-de-Paris telle que nous l'avions connue" témoigne Maxime Bono dans notre Midi Pile.
Pour retrouver l'intégralité de l'interview de Maxime Bono au micro de France 3 : le Midi Pile de France 3 Poitou-Charentes