La filière nautique n'est pas encore sortie de la crise

Reportage de d'Olivier Riou, Julien Delage et Nadine Pagnoux

Alors que le Grand Pavois ouvre ses portes à La Rochelle, le marché des bateaux est encore difficile. Les turbulences de la crise qui frappe la filière nautique depuis 2008 ne se sont pas complètement estompées mais les ventes de voiliers sont à la hausse.


La 44e édition du Grand pavois, le plus important salon nautique de la façade atlantique vient de s'ouvrir à La Rochelle alors que la crise qui frappe la filière nautique n'est pas encore terminée.

Quelque 750 bateaux, dont une centaine de nouveautés, seront présentés au public et 300 unités seront exposées à flot dans le port de plaisance des Minimes.
Comme lors des éditions précédentes, les modèles présentés correspondent à "la vraie plaisance européenne (...) 31% sont des voiliers et 58% des bateaux à moteur, plus les autres types d'embarcations, comme les kayaks", précise le président de l'association Grand pavois organisation, Alain Pochon. Parmi les modèles exposés, 75% des bateaux ont une taille comprise entre six et dix mètres et 25% mesurent entre 10 et 20 mètres.

Ce salon vise aussi à soutenir la filière nautique qui  n'est pas encore sortie de la crise qui la frappe depuis 2008.

"Le marché est toujours difficile, avec des ventes de voiliers certes en augmentation de 3,4% au niveau mondial, mais en même temps avec celles de bateaux à moteur en recul de 3,1%". argumente le président du Grand Pavois.
"Le secteur a perdu 50% (de son chiffre d'affaires) depuis 2008. Seul le marché des catamarans a bien repris et tire la filière économique vers le haut", précise Alain Pochon.

Pour mettre en avant les catamarans, le Grand Pavois a doublé l'espace des marinas agencées dans le port, pour améliorer leur attractivité.

En poursuivant cette politique d'exposition, le Grand pavois entend aussi s'imposer comme l'unique salon du multicoque sur la façade atlantique.
Environnement
Cette année, un espace entier est consacré à l'environnement, il sera notamment proposé aux visiteurs de signer la "Charte du plaisancier responsable". 

Dans ce document, le marin amateur s'engage à ne jeter aucun détritus dans la mer, à entretenir son bateau dans les aires de carénage, à ne pas jeter
l'ancre sans se soucier du fond marin ou encore en respectant la taille minimale de pêche des poissons.

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