Le skipper de Malizia – Seaexplorer, qui pointe actuellement à la 6e place du Vendée Globe, a vécu une journée intense ce mardi 7 janvier. Son IMOCA a été touché par la foudre, ses instruments de bord ont été endommagés.
On dit que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit, pourtant l'IMOCA Malizia - Seaexplorer de Boris Herrmann, a été touché mardi alors qu'il naviguait "sous des orages incessants et des pluies torrentielles".
Le bateau du skipper allemand avait déjà vécu pareille mésaventure à New York au printemps dernier lors de la New York Vendée Les Sables d’Olonne.
Ce deuxième coup de foudre a endommagé des "systèmes clés".
"Malgré le chaos, il a réussi à naviguer à travers la tempête, à restaurer certains systèmes essentiels et à continuer à avancer dans la course autour du monde en solitaire", précise son staff.
Une journée de folie
"La journée d'hier a été l'une des plus folles que j'aie jamais vécues en mer", a raconté Boris Herrmann qui, lundi après-midi, avait déjà dû monter au mât pour régler un problème de gréement.
"Cela a commencé par un front massif et des orages incessants, comme je n'en ai jamais vu depuis que je navigue. Cela a duré toute la nuit et la journée, avec une pluie battante que je n'avais jamais connue auparavant". Le skipper de Team Malizia naviguait alors près de Cabo Frio, au large des côtes brésiliennes, et se dirigeait vers l'équateur lorsqu'il a rencontré la tempête.
Les orages étaient intenses, les éclairs venaient de toutes les directions, les vagues s'écrasaient, et le vent était très fort et le bateau avait du mal à rester debout
Boris HerrmannTeam Malizia Seaexplorer
Déjà malmené, le bateau de Boris Herrmann a été frappé par la foudre.
"Immédiatement, mon écran s'est mis à clignoter, est devenu noir et le pilote automatique s'est éteint en même temps que les instruments. Les alarmes se sont mises à hurler et le bateau a perdu le contrôle, se couchant à plat dans l'eau", raconte le skipper.
Tout n'est pas perdu
"Un certain nombre d'éléments électriques à bord ne fonctionnent plus et devront être réparés, remplacés par des pièces de rechange, ou Boris devra s'en passer", précise son équipe.
Il a ainsi pu récupérer un pilote automatique "avec des instruments de mesure du vent en état de marche, ce qui est essentiel", s'est félicité Boris Herrmann.
Cependant, son radar est en panne, l'écran principal ne fonctionne pas, "je n'ai pas de capteurs de charge, pas de mesure de l'inclinaison du foil, et le système de quille est partiellement manuel. Mais je peux recharger les batteries, utiliser le dessalinisateur, et j'ai toujours Oscar et un pilote fonctionnel".
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