Le groupe de cinémas CGR, basé près de La Rochelle, n'est plus en vente

Un peu plus d'un an après la mise en vente de la branche cinéma du groupe CGR, les deux actionnaires, fils du fondateur, interrompent leur recherche de repreneur. Le directeur général de l'entreprise et plusieurs cadres sont également suspendus.

Le processus de vente des cinémas CGR est interrompu, de manière définitive. Numéro deux français des salles obscures avec 74 établissements et 700 salles, le groupe, basé à Périgny près de la Rochelle, était en quête de repreneur depuis mars 2022.

Aucune offre suffisante n'a été présentée aux actionnaires, Luc et Charles Raymond, les deux fils du fondateur : "Les discussions n'ont pas permis d'atteindre la valeur plancher qui avait été fixée par la famille Raymond. La valeur de l'entreprise à l'instant T a été fortement dégradée par des facteurs qu'on ne maîtrise pas comme l'inflation, la hausse des taux d'intérêt, etc",  nous a confié une source interne au groupe. "La valorisation a été basée sur l'exercice passé qui n'était pas représentatif de l'activité normale du groupe. Par respect pour la mémoire du père fondateur, je pense qu'il n'était pas forcément acceptable de vendre à tout prix."

Le trio formé de Pierre-Antoine Capton, Xavier Niel et Matthieu Pigasse, appuyé par la Banque publique d’investissement et le fonds Aermont représenté par Léon Bressler faisaient partie des potentiels acquéreurs.

Du changement à la tête du groupe

Directeur général du groupe depuis 17 ans, Jocelyn Bouissy est démis de ses fonctions, tout comme trois membres de la direction. Selon notre source, des "divergences de points de vue", "des questions d'entente et des difficultés relationnelles" sont à l'origine de ce limogeage.

Dans un communiqué de presse, la famille Raymond justifie ces licenciements par un vesoin de "réorganisation du management", avec pour ambitions de "renforcer la position du groupe sur le marché du cinéma et de développer de nouveaux projets pour répondre aux attentes [des] spectateurs."

En 2019, avant la crise du Covid, le groupe qui emploie 3000 salariés, avait enregistré un chiffre d'affaires de plus de 300 millions d'euros.  

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