"La tour a retrouvé une stabilité normale"
Des solutions efficaces si on considère qu'il a fallu attendre près de six siècles pour, l'année dernière, commencer à se préoccuper d'inquiétantes chutes de pierres. Branle-bas de combat ! Une charpente de renfort est construit à la hâte à l'intérieur de l'édifice, un corset métallique installé à l'extérieur et du ciment marin est coulé sous le niveau de la mer. Des capteurs sont installés un peu partout pour entendre la tour respirer et se mouvoir sur son lit de vase au fil des marées. Un an plus tard, les spécialistes se veulent rassurants.
La Tour a retrouvé une stabilité normale. Les travaux d'urgence qui ont été faits l'année dernière ont porté leurs fruits. Aujourd'hui, il faut comprendre comment ont été faites les fondations, comment elles ont évolué durant les siècles de manière à passer à la troisième phase, qui sera la phase de restauration.

Des outils géotechniques pour étudier les fondations de la Tour
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© O. Riou - France Télévisions
De fait, les archives sont rares et peu détaillées concernant la construction de l'édifice. La fée Mélusine a dû égarer les plans d'architecte quelque part. Il va donc falloir étudier de plus près la nature du sol à l'aide d'outils géotechniques pour, in fine, proposer une estimation du poids de la tour. On saura alors si des travaux sous-marins de confortement sont nécessaires ou pas. Une trentaine de sondages va être effectuée.
Mais la Tour est loin d'avoir dévoilé tous ses secrets et beaucoup de questions se posent encore sur ses murs de pierre. Des équipes d'archéologues vont également venir inspecter sous toutes ses coutures la structure du bâtiment, les escaliers et les ouvertures. Un diagnostic complet qui permettra d'envisager la nature des travaux de restauration à engager. En attendant, si quelqu'un croise la fée Mélusine...Aujourd'hui, les ingénieurs du bureau d'étude en charge de cette étude du sol ont très peu d'informations. Il faut définir la taille des pieux en bois qui fondent cette jolie Tour Saint-Nicolas et leur état. On fait également des forages à trente mètres de profondeurs pour caractériser les sols.
Les forages ont débuté autour et à l'intérieur de la tour Saint-Nicolas :