La petite ville de Marans, en Charente-Maritime, a donné son nom à une race de poules très prisées et recherchées des amateurs pour ses oeufs roux si caractéristiques. Pendant deux jours, la commune a rendu hommage à ces belles volailles.
Quand Marans célèbre la fameuse poule de Marans, c'est en grande pompe. Il faut dire qu'elle est plutôt belle avec son plumage et sa forte stature. Cette race est apparue dans le petit port de la commune, à l'embouchure de la Sèvre, avant d'être officiellement reconnue en 1939.
À l'origine de son arrivée, il y a le commerce du blé, comme l'explique Ernest Sorin, président du Marans Club de France :
Les marins embarquaient des poules pour leur consommation. A l'issue de ce voyage, il y a eu des croisements entre les poules de Marans et les coqs anglais.
Pendant la fête, qui a eu lieu les 21 et 22 juillet, un concours est organisé pour juger la plus belle production. Les jurés scrutent avec attention les oeufs pour voir la taille, la forme, le poids mais surtout la couleur. Car c'est ce qui fait la spécificité de cette espèce : les oeufs de ces poules doivent être d'un roux intense, le plus sombre possible.
Selon le gagnant du jour, Georges Azopardi, éleveur en Dordogne, il suffit de laisser faire la nature pour arriver à ce résultat :
C'est une poule qui a besoin d'être sur l'herbe, c'est vraiment une poule de ferme authentique.
Eh oui, la Marans ne supporte pas la batterie. Quand on voit les poussins sans être poule, on a du mal à différencier les petits.
Les adultes peuvent d'ailleurs avoir des plumages très différents.
Yves Desforges, juge officiel des volailles.
Le prix d'une poule de Marans varie entre 30 et 40 euros, c'est-à-dire deux fois celui d'un pondeuse quelconque. Mais cela reste très raisonnable pour s'offrir une vraie poule de luxe.
Un reportage d'Eric Vallet, Thomas Chapuzot et Martine Sitaud avec les interviews de Ernest Sorin, président du Marans Club de France ; Georges Azopardi, éleveur en Dordogne et Yves Desforges, juge officiel des volailles.