VIDÉO. "Quand on va surfer, on se demande si l'eau est de bonne qualité" : À Royan, l'enjeu de la qualité des eaux de baignade pour conserver le Pavillon bleu

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Après la suppression dans le passé du pavillon bleu sur certaines plages du littoral royannais, cinq communes se sont dotées d'un plan d'action. ©France télévisions

Après la suppression dans le passé du pavillon bleu sur certaines plages du littoral royannais, cinq communes se sont dotées d'un plan d'action. Pour le maire de Royan, Patrick Marango, l'enjeu est de "sécuriser dans la durée la qualité de nos eaux de baignade".

C'est une journée sur le bord de mer comme les autres, consacrée au surf. Plusieurs dizaines de personnes s'adonnent à leur sport favori le long de la plage de Pontaillac (17), près de Royan. Pour les adeptes de glisse, l'envie de se mettre à l'eau reste plus forte que l'inquiétude d'évoluer dans une eau potentiellement polluée.

"Personnellement, je n'ai jamais été malade", indique cette enseignante, surfeuse, même si elle reconnait que "quand on va surfer, on se demande si l'eau est toujours de bonne qualité". Surtout, lorsque, comme elle, on "surfe toute l'année".

Un peu plus loin, en bordure de plages, une grille d'évacuation des eaux usées interpellent un moniteur de surf. Il remarque que "dès qu'il y a des intempéries, on retrouve les eaux sales (dans l'eau de mer, NDLR)".

Différents phénomènes à l'œuvre

Ces eaux évacuées vers la mer via ces bouches d'évacuation constituent la principale source de pollution des eaux de baignade sur le littoral. 

"Sur certaines plages, on va avoir des phénomènes un peu différents, car on n'aura pas que les pluies pour déclencher ces phénomènes (de pollution, NDLR), indique Marcela Laborie, responsable du pôle gestion des eaux à l'union des marais de Charente-Maritime (UNIMA). On aura aussi un système hydrique de genre marées, cours d'eau, lacs, qui vont lessiver constamment le réseau pluvial, acheminant les pollutions sur les plages."

À la suite de prélèvements effectués par l’Agence régionale de Santé (ARS), des plages du littoral ont déjà pu être déclassées dans le passé, voire menacée de fermeture. 

"Sécuriser la qualité des eaux de baignade"

De Meschers-sur-Gironde à Royan, au total, cinq communes du littoral ont fait appel à l'UNIMA pour établir un plan d'action. Le projet prévoit d’améliorer l’assainissement des eaux usées et l'élaboration d'un plan de prévention. En cas d’intempéries, les plages pourraient se retrouver fermées en attente de prélèvements.

À Royan, la prise de conscience de l'ampleur du phénomène remonte à 2018. Le maire de Royan, Patrick Marango, se souvient d'une année "marquée" par "la dégradation de la qualité de nos eaux de baignade". Il rappelle qu'il y avait eu "un déclassement de 12 plages". Le littoral avait alors "perdu 3 pavillons bleus". L'urgence pour Patrick Marango : "sécuriser dans la durée la qualité de nos eaux de baignade. Il faut que l'on reste à un niveau excellent en qualité".

Le département de la Charente-Maritime et la communauté d'agglomération de Royan accompagnent les cinq communes dans le déploiement de leur plan d'action. La qualité des eaux de baignade et le maintien du label Pavillon bleu demeure un argument pour développer l'activité touristique sur le littoral. 

Pour information, les usagers du bord de mer peuvent consulter les avis sanitaires de l'ARS, en ligne, ainsi que la carte des sites ayant obtenu le label Pavillon bleu, avant de se rendre à la plage.

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