Inférieure de trois points à la hausse des prix, la revalorisation de 4% du montant des bourses attribuées aux étudiants représente moins de 10€ mensuels supplémentaires. C'est loin d'être suffisant, surtout dans des villes chères comme La Rochelle.
"Ca va me faire à peine 3€ de plus par mois quelque chose comme ça" constate Léonie.
"De mon côté ça doit représenter 10€" estime Jonathan.
"Là j'ai fait deux fois des courses et j'ai quasiment claqué mon budget de bourse" raconte Carla.
L'échange entre ces trois étudiants en Lettres de l'Université de La Rochelle est représentatif de la situation que vivent les étudiants boursiers.
Pour eux , la hausse de 4% du montant des bourses, officiellement fixée le 27 juillet dernier, est à peine perceptible. Une hausse inférieure à l'inflation, et à l'augmentation annuelle du coût de la vie étudiante établie par l'enquête annuelle de l'UNEF à 6,47% en 2022.
La Rochelle est en plus l'une des villes étudiantes les plus chères de France, avec des charges moyennes estimées à près de 1000€ par mois. Pour le représentant local du syndicat Solidaires Etudiant-e-s Corentin Roux, l'idéal à terme serait la mise en place d'un salaire étudiant : "Notre revendication, c'est une revalorisation des bourses de 20% maintenant, et sur du plus long terme, la mise en place d'un salaire étudiant pour pouvoir vivre dignement."
Les repas à 1€ toujours accessibles
Pour répondre aux difficultés rencontrées par les étudiants les plus précaires, le Crous de Poitiers a décidé de prolonger certaines mesures : "Il va y avoir la continuité du tarif à 1€ pour les repas dans les restaurants universitaires pour les étudiants boursiers et en situation de précarité. Et il va y avoir une prime exceptionnelle de 100€ qui va être versée à ces étudiants-là" explique Farah Henni, responsable de la vie étudiante au Crous de Poitiers.
Si Poitiers est l'une des villes étudiantes les moins chères en France. Le coût de la vie y a tout de même augmenté de 7% depuis 2021.
Reportage de Gwendal Kerbastard et Eléa Tymen