Bonne nouvelle pour les élèves de Première du lycée Valin de La Rochelle qui avait été sanctionnés par un zéro après le blocage de l'établissement le 20 janvier dernier. Le ministère de l'Education nationale a annoncé que cette note était annulé et qu'ils pourraient se présenter au rattrapage.
L'information a été rendue publique par les réprésentants de la Fédération Nationale des Conseils des Parents d’Elèves (FCPE) qui ont participé hier soir lundi 10 février à une réunion au ministère de l'Education nationale. La FCPE demandait l'annulation de la sanction imposée par le proviseur du lycée Valin et soutenue par la rectrice de l'académie de Poitiers.
A La Rochelle, les élèves et leurs parents considéraient cette décision comme particulièrement injuste et incompréhensible. Ils dénoncaient l'arbitraire de cette sanction et le flou entourant les critères de sélection pour désigner les élèves sanctionnés.
Plusieurs d'entre eux affirmaient ne pas avoir participer au blocage du lycée. A cette occasion, la FCPE avait aussi posé la question du droit d'expression et du droit à manifester des élèves ainsi que de la légalité des moyens utilisés pour identifier certains élèves qui auraient été repérés à travers les images diffusées sur les réseaux sociaux.
S'ils n'obtenaient pas satisfaction, les parents d'élèves de La rochelle avaient envisagé de porter plainte devant la justice.
"C'est un grand soulagement et une justice"
Le ministère de l'Education nationale a donc entendu les arguments des lycéens, de leur parents et de certains professeurs. Il a annoncé que cette sanction, pourtant appuyée par le rectorat, serait annulée mais aussi que les élèves pourraient repasser les épreuves d'histoire-géographie qui se sont tenues le jour du blocage lors d'une cession de rattrapage, prévue en mai. Les élèves concernés doivent simplement envoyer une demande de recours gracieux. Cette décision est un soulagement pour les parents et leurs enfants après plus de deux semaines de tension.La FCPE indique que les 15 lycéens rochelais sont les premiers à voir leurs sanctions levées suite au mouvement contre les épreuves de contrôle continu (E3C) du nouveau bac. La fédération des parents d'élèves espère que cette décision fera jurisprudence pour les autres cas litigieux en France.C'est un grand soulagement et une justice pour nous et nos enfants. On a eu l'impression d'avoir été vraiment entendu dans notre démarche, dans notre incompréhension et dans l'injustice qu'on ressentait.
Isabelle Dourlot, mère d'un élève sanctionné