Vingt gilets jaunes ont été placés en garde à vue pendant quelques heures ce lundi à La Rochelle. Le dernier gardé à vue a été rélâché en fin de matinée ce mardi. Le témoignage d'une des manifestantes.
Pour la première fois en Charente-Maritime, des gilets jaunes ont été interpellés ce lundi à La Rochelle par la police.
Une vingtaine de manifestants a été placée en garde à vue pour entrave à la circulation.
Rappel à la loi pour entrave à la circulation
L'interpellation s'est déroulée alors que les gilets jaunes s'étaient rassemblés à l'un des ronds points de La Pallice à La Rochelle.
La garde à vue a duré plus de quatre heures, elle s'est terminée à 19h30.
Un seul gilet jaune est resté en garde à vue cette nuit, il a été relâché ce mardi en fin de matinée.
Les manifestants ne font pas l'objet d'une procédure de comparution immédiate selon le parquet de La Rochelle.
L'interpellation est pédagogique et non répressive, c'est un rappel à la loi pour entrave à la circulation explique Julien Waterblade, vice procureur du Tribunal de Grande Instance de La Rochelle.
Le témoignage d'une des manifestantes
Devant les caméras de France 3 Atlantique, l'une des manifestantes estime avoir été traitée comme une délinquante :
Ils nous ont tous embarqués, on partait, ils nous ont rattrapés, ils nous ont empêchés de partir, on a été traité comme des meurtriers, enfermés dans des cellules, témoigne Sylvie, gilet jaune".
Regardez le reportage de Yann Salaün, Joël Bouchon et Maud Coudrin.
Un gilet jaune de La Rochelle condamné à 70 heures de travail d'intérêt général
Par ailleurs, ce lundi à Paris, un gilet jaune de La Rochelle a fait l'objet d'une comparution immédiate au tribunal correctionnel de Paris avec 20 autres personnes venant de toute la France, le jeune homme comparaissait suite à la manifestation des gilets jaunes sur les Champs-Elysées.
Selon l'AFP, Tom, 22 ans, a été condamné à 70 heures de travail d'intérêt général, déclaré coupable de "participation à un groupement" à cause "des différents objets retrouvés sur lui" (cagoule, gants coqués etc).
Il a aussi été jugé coupable d'avoir recelé des bouteilles de parfum qui avaient été volées.
Cet électricien intérimaire de La Rochelle a affirmé qu'il voulait filmer la manifestation, comme il l'avait déjà fait à Notre-Dame-des-Landes.