Les piscines sont les équipements qui coûtent le plus cher aux collectivités. Ce n’est même pas rentable du tout ! Et alors quand elles sont vieillissantes, c’est un budget qui peut faire peur. La preuve dans l’agglomération rochelaise.
52 millions d’euros, c’est le budget nécessaire au plan piscine de l’agglomération de la Rochelle. Il est vaste, audacieux même, mais a surtout bien commencé. Les premiers résultats sont visibles comme à Périgny, Chatelaillon et La Rochelle se font une nouvelle beauté. Celle de Lagord sera créée de toutes pièces.
Le confort a un prix
Si vous pratiquez les bébés nageurs du côté de Perigny ou bien de l’aquagym, vous devez inévitablement connaître le Palmilud. Le centre aquatique le plus récent de l'agglomération après 11 mois de travaux. Il est beau, il est agréable, il y fait bon nager et se détendre… mais tout cela a coûté très cher pour arriver à un tel confort.
7 millions d’euros ont été déboursés pour le Palmilud
"Il y a eu une grosse phase de démolition avec la reprise de toutes les étanchéités des plages des bassins", explique Didier Villaneau, directeur du centre aquatique Palmilud. "Tous les carrelages ont été retirés au profit d’une résine au sol. Après, il y a le CPE, le contrat de performance énergétique".
Électricité, gaz, traitement de l’eau et de l’air, mais pas seulement. La masse salariale est le poste de dépense le plus élevé pour faire fonctionner une piscine, il prend parfois même la moitié du budget, comme à Chatelaillon.
Le bon fonctionnement requiert de nombreux bras
Il faut énormément de monde pour faire fonctionner notre établissement, justifie Olivier Fesquet, directeur du centre aquatique de Chatelaillon. Nous sommes 17 employés l’hiver et nous recrutons 10 voir 11 personnes l’été.
Sans compter les dépenses imprévues, comme dans chaque ménage, il y a toujours des impondérables. Seulement à l’échelle d’une piscine, cela prend des proportions énormes.
"Par exemple, depuis août, nous avons une fuite dans l’un des bassins, se désole Olivier Fesquet. On perd 40 à 50 mètres cubes d’eau". Il faut donc qu’une armée de prestataires viennent à la rescousse pour trouver la fuite, et cela a encore un prix. À Chatelaillon, les études sont en cours afin de prévoir des travaux, à l’horizon 2026.
La modernité pour attirer
Et si vous avez plus l’habitude de regarder des compétitions professionnelles dans un bassin olympique, celui de la Rochelle vous est plus familier. Mais ça, c’était avant sa fermeture. Depuis le 3 juin, le chantier de la piscine Lucien Maylin a débuté. Il faudra quatre mois de travaux pour redonner vie à ce bassin olympique, qui a pris quelques rides. Inauguré en 1972, il était temps d’améliorer la sécurité du site et de limiter les pertes énergétiques.
"Les 600 000 entrées sont loin de compenser les dépenses de travaux, mais si l'on divise chaque passage avec le coût, le coût à l’unité de chaque usager est moins important que pour un joueur de foot, parce qu’il y a beaucoup moins de monde, justifie Catherine Léonidas, chargée des équipements sportifs à la communauté d’agglomération de la Rochelle".
Une 4ᵉ piscine va même voir le jour au nord de l'agglomération. Elle devrait ressembler à celle de Niort avec un bassin nordique, située entre Nieul sur Mer et Lagord, avec une ouverture espérée en 2030.
Objectif : neutralité carbone à l’échelle 2040
Autrement dit, l’agglomération de la Rochelle veut réaliser des économies :
- Économies énergies : 680 MWh/an représentant 25 % des consommations
- Économies d’eau : 6 541 m³/an représentant 24 % des consommations
- Économies TCO2 : 206,41 TCO2 /an représentant 49 % des émissions
