Séisme de La Laigne. Un chèque de 3 850 000€ pour le village, "il faut reconstruire l'école, l'église, rénover nos bâtiments"

Un peu plus d'un an après le séisme qui a touché la Charente-Maritime, la commune de La Laigne a organisé un rassemblement festif. L'occasion pour les habitants de se retrouver et de faire le point sur la situation.

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À La Laigne, l'une des communes les plus touchées par le séisme du 16 juin 2023, les rues portent encore les stigmates du sinistre. Fissures et échafaudages ornent les façades des maisons. Tout indique le drame vécu par la commune.

Alors, comme pour symboliser une volonté d'aller de l'avant et de retrouver la vie du village, la mairie a décidé d'organiser un rassemblement festif, un peu plus d'un an après, le samedi 7 septembre.

À cette occasion, le maire de la ville, Philippe Pelletier, s'est vu remettre un chèque de 3 850 000 € des assurances. "Il faut reconstruire l'école, l'église, rénover nos bâtiments, donc cet argent est important, ça va redonner vie au village", indiquait-il, satisfait. 

Cette somme devrait en effet permettre de remettre un état une partie des bâtiments publics sinistrés. Pour les habitants, l'heure était à la fête donc, même si la situation, pour beaucoup d'entre eux, est encore très difficile.

Catherine Decoeur vit, par exemple, depuis neuf mois dans un des trente mobile-homes mis à disposition dans la commune. "Ici, je suis à l'étroit, mais bon, ça dépanne, ça aide bien", souligne-t-elle en tentant de voir le positif.

La retraitée a senti le séisme alors qu'elle regardait la télévision. "Il y a eu comme un roulement, comme si ma chaise et ma maison s'étaient soulevées avec un gros bruit", raconte-t-elle. Son domicile n'est donc plus habitable en l'état et menace de s'effondrer. "Je me demande s'ils vont la raser, je n'ai pas envie, j'aimerais y retourner. C'est la maison où je suis née".

Aujourd’hui, 40% des victimes sont dans la même situation que la retraitée. Et en plus du traumatisme émotionnel et du sentiment d'impuissance qu'elles ressentent, il y a la charge administrative à gérer. "Il y a beaucoup d'allers-retours avec les assurances, au départ, elles ne voulaient pas payer les loyers, je suis fatiguée", déplore Catherine Decoeur.

"Il faut continuer à s’engager, continuer à faire pression"

"C'est un jour de fête, mais elle a un goût amer", commentait Brice Blonder le Préfet de la Charente-Maritime. "Il faut continuer à s’engager, continuer à faire pression"

Beaucoup sont encore dans l'attente et n'ont pas pu retourner dans leurs maisons. On a couru un sprint en prenant en charge les sinistrés dans l’urgence, mais après il y a un marathon à courir et on n’est pas au bout.

Brice Blondel

Préfet de la Charente-Maritime

Depuis le sinistre, l’État a débloqué deux millions d’euros d’aides aux communes et leurs habitants. Mais vingt et une familles sont toujours en attente de relogement.

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