Le sportif rochelais Jean-Luc Perrocheau, déterminé à concourir à la Coupe Nationale Handisport de sarbacane

Assidu à la discipline depuis une grosse dizaine d'années, il s'est fixé l'objectif de participer à la competition nationale qui se tiendra le 13 mars à Saint Brieuc. D'ici là, Jean-Luc partage son temps entre ses entrainements et la recherche du financement pour pouvoir se lancer dans l'aventure.

Une première série de 30 fléchettes par volée de 3 le matin, avant d’attaquer les duels à éliminations directes. Le challenge régional de sarbacane handisport qui s’est tenu à Poitiers au mois d’octobre, profitant d’une éclaircie entre les deux confinements, a vu le rochelais Jean Luc Perrocheau échouer à un cheveu de monter sur le podium, il sera 4ème.

Une très belle performance qui récompense la ténacité du sportif qui a organisé sa vie autour de la pratique de ce sport. Entrainement quotidien à raison d’une heure et demie tous les après-midi, avant de retrouver ses condisciples du Cercle Handi Rochelais, le vendredi.

J’ai commencé par faire du foot-fauteuil jusqu’à ce que Mélanie Le Gall vienne faire une présentation de la sarbacane au foyer médicalisé où j’habitais à l’époque. J’ai tout de suite accroché et j’ai commencé à m’entrainer. L’année suivante je participais à une compétition départementale, puis au challenge régional et l’année d’après, en 2011, je concourais à la Coupe Nationale où je décrochais une médaille consolante.

Jean-Luc Perrocheau

Handicapé des quatre membres depuis la naissance, la sarbacane correspond bien au profil de Jean-Luc, son choix de sport étant du coup assez restreint. Elle lui impose de travailler sa posture, sa concentration et l’oblige à maitriser sa respiration pour être parfaitement détendu au moment de souffler pour aller toucher la cible.

Comme Jean-Luc est très crispé en permanence, ça lui fait énormément de bien, et on a vu une réelle amélioration des tremblements dont il est atteint. Et la sarbacane a également une vraie vertu sociale, en lui permettant de rencontrer du monde. Comme il a également des problèmes d’élocution, les gens pensent souvent à une déficience intellectuelle, mais pas du tout. Ce ne sont « que » des problèmes moteurs, au même titre que ceux qui lui valent d’être en fauteuil. Jean-Luc est coincé dans un corps qu’il ne contrôle pas.

Mélanie Le Gall, agent de développement au Comité Handisport 17

Très éprouvé par le confinement, Jean-Luc l’a mis à profit pour murir un projet qui le titillait déjà depuis un moment : participer à la Coupe Nationale qui se tiendra au mois de mars à Saint Brieuc, en Bretagne. Seul problème, seuls les sportifs ayant fait un podium national peuvent prétendre à un financement.

Jean-Luc, qui n’est pas encore reconnu sportif de haut niveau, doit donc trouver des fonds pour payer les frais de transport, logement, nourriture … D’autant que dans son cas, une assistante de vie devant l’accompagner au quotidien, le budget s'en retrouve de fait multiplié par deux.

Ce sont donc 1.200 € que Jean-Luc, en compétiteur qu’il est, s’est attelé à trouver. Il a monté un dossier, ciblé les grosses entreprises de la région qu’il a démarché pour l'aider à financer son projet. Léa Nature et Alsthom ont déjà mis la main à la poche pour l’encourager, ainsi que la Brasserie Saint Nicolas, au Gabut, où il a ses habitudes.

Mon but c'est de finir au plus haut niveau national

Jean-Luc Perrocheau

Mélanie Le Gall l’a également aidé à créer une cagnotte en ligne sur Leetchi, pour que tout un chacun puisse le soutenir.

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