La Fédération départementale de l’hôtellerie de plein air vient de communiquer sur les chiffres de fréquentation au mois de juillet. Sans surprise, ils sont très mauvais.
Jean-Baptiste Dagréou ne mâche pas ses mots au moment de tirer un premier bilan de cette saison pas comme les autres. Un été meurtrier pour les quelque 350 entreprises d’un des départements les plus touristiques de France.En juillet-août, on peut faire 70 à 80% de notre chiffre d’affaire à condition de tourner correctement mais là c’est la catastrophe.
Avec en juillet seulement 42% de remplissage pour les emplacements (caravanes, tentes) et 60% en locatif, certains gérants de camping se demandent s’ils ne vont pas mettre la clé sous la porte du mobil-home. Alors bien sûr, le littoral s’en sort un peu mieux que l’arrière-pays. Les îles, Ré ou Oléron, annoncent de meilleurs chiffres que les cités balnéaires du continent, mais partout le constat est le même. C’est dans l’intérieur des terres, Vienne, Deux-Sèvres et Charente que le taux d’occupation est le plus faible, 20 % en emplacement et 36,5% en locatif.
Des chiffres qui s’expliquent assez simplement quand on sait que la clientèle française a chuté de 20% en juillet et la clientèle étrangère a été divisée par deux, crise du Coronavirus oblige. « On nous a parlé de 18 milliards d’aides mais on n’a rien vu en aides pour le moment, à part le prêt garanti par l’Etat mais toutes les entreprises n’y ont pas eu droit et ce prêt, il faudra bien le rembourser de toute façon », peste Jean-Baptiste Dagréou.
En Charente-Maritime, deuxième destination touristique française, le secteur représente 1,8 milliards d’euros et l’hôtellerie de plein air près de 4.500 emplois saisonniers.Si on ne sauve pas les meubles pendant les vacances scolaires, on ne le fera pas à la rentrée. On espère que le gouvernement sera derrière nous au mois de septembre, sinon…