Élections européennes puis législatives, un pouvoir d'achat en baisse, une météo pluvieuse, les jeux olympiques de Paris... Dans ce contexte, et après une année 2023 pleine de records, le bilan touristique estival de la région Centre-Val de Loire en 2024 reste correcte.
"La région a confirmé, consolidé, la montée en puissance de son tourisme puisque nous allons terminer au niveau de 2023 pour le tourisme à vélo, les visites de nos sites patrimoniaux, l'oenotourisme. Nos fondamentaux nous permettent, dans une année difficile, de confirmer notre attractivité", résume positivement François Bonneau, le président de la région Centre-Val de Loire.
L'année 2024 marquée par une météo humide
L'économie touristique génère 3,4 milliards d'euros de retombées en termes de consommation touristique, soit 5% du PIB régional, apprend le conseil régional. Le temps humide des mois de juin et juillet a aussi eu une large incidence sur le tourisme à vélo.
Pour la Loire à Vélo, c'est -4% (par rapport à la même période en 2023) de passages de janvier à août, -2% pour La Scandibérique, -5% pour la Véloscénie et -7% pour l'Indre à vélo. Mais au retour des beaux jours, au mois d'août, les fréquentations sont meilleures que l'année dernière. 6% de passages supplémentaires en août pour la Loire à Vélo, 7% pour la Scandibérique et 11% pour l'Indre à vélo.
Certains châteaux gardent la tête hors de l'eau
Néanmoins, ce mauvais temps n'a pas entaché les chiffres de fréquentation des châteaux de la Loire. Le château de la Ferté-Saint-Aubin enregistre par exemple plus 25% de fréquentation supplémentaire de janvier à août 2024 par rapport à la même période en 2023. C'est +16% pour le château de Langeais, +8% pour le château de Meung-sur-Loire ou +2% pour le château de Chambord. À l'inverse, c'est moins 10% pour le domaine régional de Chaumont-sur-Loire.
Outre le mauvais temps, la saison a aussi été marquée par les Jeux Olympiques et paralympiques, dont les épreuves de tirs se déroulaient à Châteauroux. "C'est un bilan très positif pour Châteauroux. Nous avons 30% d'augmentation de fréquentation touristique pour la ville", assure François Bonneau.
Quel impact des JO de Paris pour le tourisme régional ?
Pour autant, les réservations dans les hôtels n'ont pas été plus nombreuses que d'habitude. "En termes de taux d'occupation, cette saison a été à peu près similaire à la dernière. On a eu un mois de juin en demi-teinte et une période d'été du 10 juillet au 10 septembre un peu en retrait par rapport à 2023", témoigne Sandrine Dewolf de l'hôtel Ibis de Châteauroux.
Un effet JO qui n'a pas eu d'impact positif sur les autres lieux touristiques de la région. Il a même été négatif pour certains restaurateurs orléanais, ayant vu une baisse du nombre de couverts. Concernant le taux d'occupation des hébergements de la région, les demandes en lignes ont baissé de 5,3 point en 2024 par rapport à 2023.
Un développement des offres à la carte
Enfin, pour les activités, la tendance est à la personnalisation de l'offre. Et notamment des services "premium", des services densifiés et plus chers alors que le pouvoir d'achat des Français est en baisse depuis plusieurs années. "Moins on n'a d'argent, plus on se prive sur deux ou trois bricoles. Mais sortir et manger ensemble quelque part reste important", note les gérants de Cabocher à Orléans.
La sortie plaisir au restaurant semble donc ancrée pour certains Français. L'année 2024 est donc dans la continuité de l'année précédente alors 2025 sera notamment marquée par les 25 ans de l'inscription du Val de Loire au patrimoine mondial de l'Unesco et des 20 ans de la Loire à Vélo.
