JO de Paris 2024 : à qui profite le passage de la flamme olympique ?

Alors que certaines villes comme Tours et Lyon avaient fait l'impasse sur son passage, les autres villes participantes ont-elles été conquises par l'évènement ? Les investissements réalisés ont-ils valu le coup ? France 3 fait le bilan.

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La flamme olympique a mis tout le monde d'accord en région Centre-Val de Loire au début du mois de juillet. Dans une ambiance festive, les rues d'Orléans, Gien ou encore Blois, étaient bondées de monde. Et le succès populaire a été rendez-vous. 

Mais après l'heure de la fête, vient celle du bilan. Ce passage de la flamme a eu un coût pour les départements et les villes. 180 000€ par jour de passage sur le territoire étaient demandés par le Comité d'organisation des Jeux Olympiques (Cojo). Une somme totalement prise en charge par chaque département. 

30 000 personnes à Blois, 5 000 à Thésée la Romaine 

Les communes participantes ont alors dû s'atteler à financer les frais de communication, d'animation et de sécurité notamment. Au vu de ses frais, certaines grandes municipalités régionales, comme Tours, et nationales, comme Lyon, avaient d'ailleurs décidé de faire l'impasse sur ces évènements. Pourtant, les communes qui ont participé n'ont absolument aucun regret. "C'est une fête extraordinairement réussie", s'exclame Benoit Colin, directeur de la communication de la ville de Blois où 30 000 personnes s'étaient déplacées le 8 juillet dernier. 

C'est la manifestation récente qui a eu le plus d'impact sur la ville.

Jonathan Dogan, conseiller technique du cabinet du maire de Blois.

Dans de plus petites communes, comme Thésée la Romaine (Loir-et-Cher) et ses quelques 1 200 habitants, la réussite est totale. "On n'avait jamais organisé un évènement aussi important", témoigne Daniel Charluteau, le maire de la commune. Et les résultats ont même dépassé les attentes. "On s'était dit que si on avait 2 500 personnes, ça aurait été très bien. Finalement, on en a eu 5 000 sur les deux jours !". 

Un sentiment partagé dans la commune de Cuzion dans l'Indre où le passage de la flamme olympique a largement mis en valeur la récente installation d'une passerelle himalayenne. "C'est un très grand succès pour Baraize et Cuzion, pour l'économie locale", admet André Guilbaud, le maire de Cuzion, qui voit même plus loin : 

Cela a mis un coup de projecteur sur tout le département de l'Indre. Que la flamme olympique passe par des petites communes comme nous, c'est exceptionnel, c'est historique. Cela a couté un peu d'argent bien sûr, mais pas plus qu'une manifestation classique.

André Guilbaud, maire de Cuzion (Indre).

Les petites et moyennes villes ravies, le passage de la flamme olympique l'a aussi été pour la capitale régionale. Puisqu’Orléans a eu le privilège d'accueillir la journée de repos du Tour de France le 8 juillet, le départ de la 10ᵉ étape le lendemain et donc le passage de la flamme olympique le mercredi 10 juillet. "C'est extrêmement positif. On pensait bien que l'on aurait un afflux touristique important, mais je crois que l'on ne le mesurait pas forcément à ce niveau-là", indique Marie-Philippe Lubet, vice-présidente à la métropole d'Orléans chargée du tourisme. 

Les chiffres de l'office du tourisme d'Orléans témoignent de cette attractivité exceptionnelle. Sur la journée de repos du Tour de France le lundi 8 juillet, l'office du tourisme a vu passer 2 575 visiteurs, un record et une augmentation de 334% par rapport à un an auparavant. C'était plus 186% le mardi et 54% le mercredi, soit une augmentation de fréquentation de 81% par rapport à la première quinzaine de juillet 2023. 

La flamme a mis tout le monde d'accord 

Une attractivité bénéfique pour de nombreux acteurs. "Pour les restaurateurs, il y a eu jusqu'à 40% de couverts en plus que d'habitude. Et les hôteliers ont eu une hausse moyenne de 30% du taux d'occupation pendant ces jours-là", ajoute Marie-Philippe Lubet. À Blois, malgré les multiples commerces fermés le lundi, ceux restés ouverts comme les restaurants et cafés ont réalisé de très bons chiffres d'affaires le jour du passage de la flamme olympique. 

Blois a d'ailleurs profité de cette journée olympique pour inaugurer de nouveaux espaces sportifs. "On a voulu faire perdurer l'évènement. On a inauguré un skatepark, un terrain de basket 3-3 et on a demandé à un artiste de s'attaquer à des tables de tennis de table et de teqball (du football sur une table de tennis de table ndlr), qui seront marqués relais de la flamme 2024 et distribuées un peu partout dans la ville", explique Benoit Colin. 

Tous les acteurs des villes interrogés s'accordent pour dire que la flamme olympique a été un large succès. Elle semble même avoir été bénéfique pour chacun, entre hausses de fréquentation pour certains, de couverts pour d'autres et d'occupation pour les derniers. Mais elle a surtout permis un grand coup de projecteur sur tous les territoires, ruraux ou urbains, dans toute la région. 

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