Le parquet de La Rochelle confirme l'ouverture d'une enquête pour violences sexuelles, à la suite d'un "signalement" provenant de l'université de la ville. La direction de l'université dit avoir réagi à un message "anonyme" et ne disposer à ce jour d'"aucune manifestation de personne qui serait victime".
À la suite de la confirmation, ce mercredi, par le parquet de La Rochelle de l'ouverture d'une enquête après un signalement émanant de l'université de la ville concernant des allégations de violences sexuelles dont auraient été victimes des étudiant.es, et ce, en l'absence de dépôt de plainte, le président de l'université de la ville a indiqué à France 3 Poitou-Charentes qu'il se "réjouiss[ait] de l'ouverture d'une enquête" par le parquet.
"Nous ne laissons jamais passer un seul signalement, mais il nous faut plus de contenu", a-t-il cependant ajouté.
Nous avons besoin de plus d'informations. Nous n'avons à ce jour aucune manifestation d'une personne qui serait victime.
Jean-Marc OgierPrésident de l'université de La Rochelle
Le président de l'université de La Rochelle explique que ses services ont reçu, par le biais d'une "messagerie anonyme", un courrier émanant d'un "collectif, 'Les ombres parlent'," évoquant des faits présumés de violences sexuelles. "Nous avons répondu à leur message en leur demandant plus d'informations. Nous avons besoin de plus que (ce simple message)", a-t-il ajouté. "Nous n'avons à ce jour aucune manifestation d'une personne qui serait victime", a-t-il précisé.
Des tags
Avant la réception de ce message anonyme, Jean-Marc Ogier explique que ses services avaient relevé au sein de l'université des écrits qui se manifestaient "par des tags dont nous ne comprenions pas le sens".
À la suite de l'alerte du collectif, la direction de l'université de La Rochelle a donc transmis un signalement au parquet.
"J'ai reçu ce samedi 23 novembre un signalement (...) en provenance de l'université de La Rochelle sur cette affaire", a déclaré à l'AFP Arnaud Laraize, procureur de la République, confirmant une information de France Bleu La Rochelle.
L'enquête a été confiée à la police nationale afin de vérifier ces allégations, "même en l'absence de plainte", a précisé le procureur.
Jean-Marc Ogier rappelle qu'au sein de l'université de La Rochelle, il existe "différents canaux de signalement de faits de violences sexuelles et qu'une convention avec la gendarmerie a été signée il y a plusieurs années".
Il évoque, par exemple, un "QR code", visible dans les toilettes de l'université, qui peut être scanné par les étudiant.es victimes de ce type de faits, et qui permet une mise "en relation avec un membre de la police ou de la gendarmerie, en 34 secondes, pour une prise en charge directe et efficace", indique l'université sur sa page Internet dédiée aux signalements de violences sexuelles et sexistes.