Vendée Globe : la course en tête pour le skipper Rochelais Yannick Bestaven

A mi-parcours de la course et à l'entrée du Pacifique, le navigateur rochelais Yannick Bestaven (Maître Coq IV), a pris la tête du Vendée Globe. 

Au classement de 11h00 GMT de ce jeudi, Yannick Bestaven ((Maître Coq IV)) est en tête du Vendée Globe 2020 avec près de 100 milles d’avance sur son poursuivant Thomas Ruyant qui a dû réparer une voie d’eau sur son bateau. Charlie Dalin (Apivia), qui, lui aussi,  a dû s'arrêter mardi en pleine mer pour réparer son foil bâbord, est bien reparti et compte un peu plus 100 milles de retard sur Bestaven. 

Yannick Bestaven doit lutter contre le froid

A l'entrée du Pacifique, Yannick Bestaven (Maître Coq IV) conserve ce jeudi une centaine de milles d'avance sur son poursuivant Thomas Ruyant, qui a pu repartir prudemment après avoir réparé une voie d'eau. Yannick Bestaven continue sa belle chevauchée sur le bateau sister-ship de Banque Populaire, vainqueur de la précédente édition. Pour le navigateur de 47 ans, né à Saint-Nazaire, le problème aujourd'hui c'est avant tout le froid.

Le vent a un peu baissé, il n'y a plus que 20 noeuds, c'est bien pour faire des pointes de vitesse. Mais il fait froid. A chaque fois que l'on va manœuvrer sur le pont, on a vite froid.

Yannick Bestaven, Maître Coq IV


Les routages météo font longer aux bateaux de tête la zone d'exclusion antarctique, une ligne virtuelle qui évite aux skippers de croiser des icebergs durant le tour de l'Antarctique. Sous cette latitude, le mercure est tombé à trois degrés et Yannick Bestaven a beaucoup de mal à se réchauffer.

Il fait gris et froid...Je n'ai pas pris de chauffage, c'est à la dure ! Je fais tourner le moteur une fois par jour pour réchauffer un peu l'atmosphère pour sécher un peu et me réchauffer les pieds.

Yannick Bestaven, Maître Coq IV

 

10h15 de bonification pour Bestaven 

La direction de la course a annoncé hier 16 décembre que Yannick Bestaven, leader actuel de la course, allait bénéficier d’une bonification de 10 h 15 pour compenser le temps perdu à rechercher Kevin Escoffier, sauvé alors qu'il dérivait sur un canot de sauvetage par Jean Le Cam (Yes We Cam !) qui, lui, s’est vu attribuer une compensation de 16 h 15 et occupe actuellement la quatrième place de la course. Le troisième navigateur dérouté pour participer aux recherches, Boris Herrmann (Seaexplorer - Yacht Club de Monaco) obtient, quant à lui, une bonification de six heures. Ces bonifications seront appliquées lorsque les skippers auront franchi la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonnes, après avoir effectué leur tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.

On verra ça aux Sables-d'Olonne pas pour l'instant. C'est normal qu'on ait du temps compensé par rapport aux temps que l'on a passé sur zone à rechercher Kevin.    

Yannick Bestaven, Maître Coq IV

 

11.905 milles nautiques avant l'arrivée

Avant de revenir aux Sables-d'Olonne, il reste encore à Yannick Bestaven, 11.905 milles nautiques à parcourir. Le skipper rochelais reste prudent et ne se réjouit pas trop vite.

On va arriver dans des zones avec moins de vent et ça va favoriser le retour de Charlie (Dalin),

Yannick Bestaven, Maître Coq IV

Contraint à l'arrêt mercredi soir en raison d'une voie d'eau dans sa soute avant, le skipper nordiste Thomas Ruyant (LinkedOut) a repris prudemment sa course et réduit petit à petit l'écart avec Bestaven. Mercredi soir, après une petite sieste, le Dunkerquois a découvert sa soute avant complètement remplie d'eau. Il a, aussitôt, réduit l'allure pour assécher le bateau et trouver la cause de cette voie d'eau. Il a dû pomper pendant plusieurs heures avant de reprendre sa route dans la nuit,
    

Les deux loquets avant de la trappe se sont ouverts sous l'effet des vagues. Je marchais alors à plus de 25 nœuds. Le bateau s'est rempli en 30 minutes pendant que je dormais.

Thomas Ruyant, LinkedOut


  

Yannick Bestaven avait doublé Thomas Ruyant, mercredi 16 décembre au petit matin, ce qui lui avait permis de prendre les commandes de la course. Le skipper rochelais veut croire à sa bonne étoile, alors qu'à 47 ans, il s'est engagé pour la deuxième fois sur le Vendée Globe. Sa première participation en 2008 avait vite été stoppée, à la suite du démâtage de son bateau moins de deux jours après le départ. 

 

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