Le navire dont la dérive en Atlantique avait tenu la France en haleine pendant plusieurs jours vient d'être remis dans le bon sens, le 22 février. Pour les besoins de l’enquête, les autorités espagnoles ont interdit l’accès au navire jusqu’au 26 février y compris aux experts.
Experts, armateurs, affréteurs, personne n'a pu monter à bord du Modern Express pendant 4 jours après son redressement. On sait désormais que le Modern Express était chargé de 3600 à plus de 4000 tonnes de bois selon les versions, réparties en 4 essences : okan, azobé movingui, tali et d’engins de chantiers. Les bois précieux devaient être débarqués au Havre et destinés à des entreprises européennes.Les causes du quasi chavirage demeurent inconnues. L’équipage philippin est retourné chez lui immédiatement après son sauvetage par les hélicoptères espagnols. On sait juste que le propriétaire du Modern Express est chinois et que son affréteur, c’est à dire l'utilisateur du navire, est franco-belge.
La destination du navire accidenté et de sa cargaison reste une autre inconnue. Le Gabon et les associations Robin des Bois et Greenpeace ont demandé à ce que toute la lumière soit faite sur les quantités, les essences, les origines des bois transportés. Il apparaît en effet qu’au retour d’Afrique, le Modern Express avait l'habitude d'importer du bois en Europe.
Une enquête est maintenant ouverte par Panama, l'Etat du pavillon du Modern Express avec l’assistance technique de l’organisme français BEAmer (Bureau d’enquêtes sur les événements de mer). Si ces investigations aboutissent, elles devraient apporter des éclaircissements sur les évènements qui ont conduit l’équipage à abandonner précipitamment le navire dans le Golfe de Gascogne.