Le moustique tigre, une espèce capable de transmettre des maladies telles que la dengue, le chikungunya et le zika, a été détecté et signalé sur les communes de La Rochelle et Saintes, en Charente-Maritime.
Cela porte à plus de cinquante départements français où les autorités sanitaires indiquent que l'insecte était "durablement installé" (contre 42, un an plus tôt). Jusqu'ici épargné, le département de la Charente-Maritime fait désormais partie des zones où le moustique est "implanté et actif". Particulièrement à La Rochelle et Saintes (voir la carte des communes partiellement colonisées).
La Charente-Maritime fait partie des nouvelles terres de conquête du moustique tigre avec la Côte-d'Or, la Loire, la Nièvre et le Puy-de-Dôme.
Originaire d'Asie, le moustique tigre, ou Aedes albopictus, c'est en 2004 qu'il s'est installé dans les Alpes-Maritimes et s'est "développé rapidement" depuis. Le moustique tigre est essentiellement urbain et aime les lieux habités par l'homme. "Une fois installé dans une commune ou un département, il est pratiquement impossible de s'en débarrasser", observent les autorités.
Réchauffement climatique et échanges internationaux
Le réchauffement climatique et la multiplication des échanges internationaux favorise l'expansion du territoire de cet insecte et des virus qu'il véhicule, soulignent les experts. La seule présence du moustique n'entraîne pas nécessairement l'apparition des maladies dont il est vecteur. La transmission se fait lorsqu'un moustique tigre "sain" pique une personne contaminée lors d'un séjour hors de France métropolitaine. L'insecte devient alors porteur du virus et peut le transmettre à une personne saine n'ayant pas séjourné hors du territoire.Les premiers cas de contamination autochtones sont apparus en métropole en 2010, avec deux cas de dengue dans les Alpes-Maritimes et deux cas de chikungunya dans le Var.
Depuis, les autorités françaises ont comptabilisé au total 22 cas de dengue et 31 cas de chikungunya. En 2017 et 2018, elles ont par ailleurs observé 29 cas de contamination par le virus du Nil occidental, qui est lui transmis par le moustique commun dans l'hémisphère Nord, le Culex pipiens.