Les médecins et le personnel de l'hôpital de Rochefort sont en grève illimitée à partir de ce mercredi 4 avril. Ils dénoncent la surcharge des urgences, débordées face à l'explosion de la fréquentation ces dernières années alors que les moyens accordés au service sont en baisse.
Les médecins et les personnels paramédicaux des urgences se disent épuisés par les rythmes de travail et dénoncent les conditions de prise en charge des patients, à la limite de "la maltraitance institutionnelle imposée" selon eux.
Les grévistes rappellent que le nombre de personnes accueillies aux urgences a explosé ces dernières années, passant de 27 000 en 2010 à 36 000 en 2017. Ils ajoutent que parallèlement, 27 lits ont été supprimés en deux ans et 15 autres vont l'être bientôt , le 6 avril, sur tout l'hôpital.
Les médecins ont fait parvenir un courrier à l'ARS (Agence Régionale de Santé) pour alerter sur la gravité de la situation aux urgences du centre hospitalier et refuser la fermeture prochaine de 15 nouveaux lits entraînant la suppression de 12 postes. Les grévistes demandent le maintien des moyens actuels accordés à l'hôpital.
Les médecins et salariés des autres services, solidaires de leurs confrères des urgences, sont également appelés à faire grève. Un service minimum pour les soins est assuré.
Le docteur Antoine Depelchin, médecin urgentiste à l'hôpital de Rochefort, était ce mercredi l'invité du Midi Pile de France 3 Poitou-Charentes. Il a répondu aux questions de Frédéric Cartaud et revient sur le manque de moyens et la suppression prochaine de nouveaux lits :
Intervenants : Antoine Depelchin, médecin urgentiste ; Aline Piault, ancienne aide-soignante et secrétaire au laboratoire ; Florence Gaillard, aide-soignante aux urgences.