L’ouvrage fait l’objet d’un vaste programme de rénovation qui durera jusqu’en 2019. Un chantier titanesque 22,5 millions d'euros va permettre de le rénover entièrement.
Un mécano géant. Au bout des filins, 34 tonnes d'acier, un morceau du tablier et du chariot du pont transbordeur du Martrou. L'ouvrage est unique en France, il n’en reste que 8 dans le monde.
L’actualité du pont, c’est le démontage de son tablier. Une grue de 700 tonnes est arrivée à Rochefort, il n'en existe moins d'une dizaine comme celle-ci en France. Malgré le professionnalisme des équipes la manœuvre reste toujours délicate. Christian Crozier, chef de chantier - entreprise Baudin-Chateauneuf explique pourquoi : "on bouge des masses importantes, alors qu’on a besoin d’une précision très importante. On a besoin d’organisation, de préparation sur site et une grande attention de la part de l’équipe qui réalise les travaux. Et bénéficier aussi d’un tout petit peu de chances, à savoir de conditions météo favorables."
Ce chantier, c'est une attraction à Rochefort, les habitants viennent régulièrement suivre les différentes étapes. Ils y sont particulièrement attachés.
Le 8 juillet prochain, le dernier élément du tablier sera descendu sur une barge au milieu de la Charente. Viendra ensuite la phase reconstruction. Comme le précise Christian Crozier, "le nouveau tablier sera assemblé à partir de la fin du mois d’août, côté rive gauche dans la partie chantier visitable. Et cette opération de construction du tablier neuf va durer quelques mois, jusque début 2018. Pour une repose du tablier neuf, si tout va bien, au printemps l’année prochaine." Ensuite, il faudra aussi repeindre les pylônes, enlever des pièces trop oxydées, changer et retendre certains câbles.
Le pont transbordeur est connu dans le monde entier : permettant de traverser la Charente depuis 1900, il a servi de décor au film les Demoiselles de Rochefort pour la scène d’ouverture.
Si l’histoire de ce monument symbolique de Rochefort et d’Échillais vous intéresse, vous pouvez consulter le site internet du pont transbordeur et sa page Facebook. Eh oui, on peut avoir 117 ans et être moderne !