VIDÉO. Une peinture murale à base de coquilles d'huîtres et de pare-brises usagés inventée et fabriquée à Rochefort

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À Rochefort, en Charente-Maritime, une entreprise a mis au point une formule unique au monde : de la peinture composée de coquilles d'huîtres et de résidus de pare-brises. ©France télévisions

À Rochefort, en Charente-Maritime, une entreprise a mis au point une formule unique au monde : de la peinture composée de coquilles d'huîtres et de résidus de pare-brises. Avec ce nouveau mélange, elle tente de limiter l'usage de produits chimiques tout en réutilisant des déchets.

"C’est une réelle avancée pour la planète", se réjouit Guy-Antoine de Lavenne, directeur général d'ID Initiative Décoration. L'entreprise, basée à Rochefort, a mis au point une formule de peinture murale, composée à plus de 50 % de matières recyclées, comme des huîtres, des pare-brises usés, et de la poudre de marbre. "On récupère une matière première issue d’un déchet et dont on connaît parfaitement l’origine", le chef d'entreprise ne cache pas sa fierté : "nous sommes les premiers au monde à utiliser cette technologie."

Une expérimentation tournée vers l'avenir

Dans cette formule, il y a 15 % de coquilles d’huîtres venues tout droit de Bretagne, car le broyage est plus fin qu’en Charente-Maritime. À cela s’ajoute 35 % de résidus de pare-brise importés du Danemark. Une fois ces ingrédients réduits en poudre, cela donne une résine qui remplace les liants pétrochimiques traditionnels.

À l'origine de ce mélange, il y a Aude Salamero, ingénieure en formulation : "la peinture vient d'une idée avec un fournisseur qui est venu en me disant 'j'ai une résine qui vient des pare-brises, est-ce que ça vous intéresse ?' J'ai dit oui tout de suite, et j'ai essayé sur un bout de paillasse une formule avec ces charges recyclées, et ça a fonctionné !"

Il lui a fallu deux ans de recherche pour inventer cette peinture composée à plus de 50 % de matières recyclées : "J’ai fait un premier squelette de formule et après il a fallu ajuster la viscosité en pot pour que ce soit stable et que les charges ne tombent pas au fond du pot, la viscosité à l’application pour qu’il n’y ait pas d’éclaboussures... j’ai dû ajuster l’aspect du film final. Et bingo !"

Une peinture écoresponsable et tendance

Les 50 % restants sont des pigments et des conservateurs. Pour trouver la teinte parfaite, David Rezgui, coloriste, fait preuve de minutie, et d'une grande patience : "C’est des recettes très précises pour qu’il y ait le moins de variations possibles au niveau couleur," explique-t-il. "C’est un travail à peu près d’une semaine non-stop, pour réaliser les essais, environ trois ou quatre essais par teinte."

Pour le moment, 18 teintes sont proposées pour cette peinture murale. Mais l’objectif reste de transformer l’ensemble de leurs différentes gammes… en formules éco. Un projet ambitieux, lorsque l’on sait que ces produits ont un bilan carbone six fois inférieur à celui d’une peinture classique.

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