C'est le fleuron architectural de la ville et le symbole de la reconstruction de Royan. Mais ce vaisseau de béton inauguré en 1958 résiste mal au gros temps. Après chaque fortes pluies, les infiltration se multiplient et détériorent un peu plus le bâtiment.
La fragilité de la majestueuse église Notre Dame que les Royannais appellent cathédrale, est bien connue depuis longtemps. Elle tient à ses origines mêmes et aux matériaux utilisés juste après-guerre pour sa construction.
L’étanchéité de l’église Notre-Dame de #Royan inquiète. De nombreuses flaques d’eau jonchent le sol depuis la dernière tempête et les fortes pluies. pic.twitter.com/fvF3hRRPFS
— Cédric Cottaz (@Cecottaz) 20 janvier 2018
Les infiltrations plus ou moins importantes ne sont pas récentes et sont dues à plusieurs facteurs.
De nombreuses campagnes de restauration ont déjà eu lieu. En 2015, l'église a été fermée pendant plusieurs mois pour réaliser un chantier sur les poutres de métal. Actuellement, des travaux sont en cours pour résoudre le problème de l'étanchéité de la toiture."Les matières qui ont été utilisées pour le béton présentent beaucoup de porosité. Il y aussi des vitraux qui ont été posés en simple feuillure. Les calfeutrements sont très légers et le béton avec le temps a connu des altérations donc l'eau peut pénétrer par là aussi" explique Laurent Chitty, architecte de la mairie de Royan.
Depuis quatre ans, beaucoup d'argent a déjà été investi pour tenter de sauvegarder au mieux ce fleuron de l'architecte moderne d'après-guerre mais face aux pluies importantes de ces derniers temps, il a à nouveau montré sa vulnérabilité.
Le reportage de Valentine Leboeuf, Cédric Cottaz et Martine Sitaud :"Nous avons déjà dépensé 3,8 millions d'euros dont 1,5 million à charge de la ville" constate Patrick Marengo, le maire de Royan. "Nous sommes très attachés à cette église qui pour nous a du sens, celui d'une ville qui se remet debout. En revanche, il aurait fallu le faire plus tôt." ajoute-t-il.