Le projet de concession minière au large du Verdon dans l'estuaire de la Gironde refait parler de lui. En réponse à une lettre de Didier Quentin, le député-maire de Royan, Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie a fait savoir qu'elle n'y était pas favorable.
Le projet d'extraction minière à la pointe de Grave face aux côtes royannaises semble vouloir renaître de ses cendres. Le journal "Le Marin" indiquait récemment que le préfet de Gironde autorisait le reprise des recherches de sites pour mener à bien ces extractions de granulats. Les riverains et élus charentais du Pays Royannais s'opposent à ceux du Verdon, situé en Gironde, sur ce dossier en le rejetant totalement notamment pour des raisons environnementales de sauvegarde de l'estuaire.
Ségolène Royal dit "non"
Le Parc Naturel Marin, récemment créé, s'est déclaré hostile à ce projet. C'est en s'appuyant sur la création de ce parc naturel que Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, repousse l'idée de la création de ce site minier. "Cette concession serait exploitée en plein coeur du parc naturel marin...Compte tenu des avis défavorables sur ce projet, je m'opposerai à l'attribution du décret de création de cette concession" écrit Ségolène Royal dans une lettre à Didier Quentin qui lui avait demandé de prendre publiquement position sur le sujet.
Des conséquences écologiques et touristiques
Le projet prévoit la création d'un site d'extraction de granulats sur 450 km2 pour une concession accordée pour 30 ans à la sortie de l'estuaire dans une zone à haut potentiel touristique et écologique, notamment pour la reproduction de nombreuses espèces de poissons. Les associations de défense de l'environnement, les habitants et les élus de Charente-Maritime mettent en avant les conséquences néfastes sur la faune et sur l'érosion côtière ainsi que sur le tourisme, avec un site industriel majeur érigé juste en face du littoral du pays royannais.