A La Rochelle, le pilier Uini Atonio, Néo-zélandais devenu international français, attire tous les regards. Mais l'équipe compte aussi sur deux perles recrutées cet été dans l'hémisphère Sud, le Samoan Alofa Alofa et l'ancien All Black Jason Eaton.
A 23 ans, Alofa Alofa, un ailier venu des Waratahs, a d'entrée marqué son territoire par ses appuis et sa vitesse, capables de déstabiliser les défenses adverses. Dès le premier match des Rochelais à domicile cette saison contre Toulouse, Alofa (1,85 m, 95 kg), né à Auckland, arrivé en Australie à l'âge de 4 ans et passé par le rugby à XIII, a inscrit deux essais et séduit le stade Marcel-Deflandre."Je l'avais repéré depuis quelque temps déjà. Il ne jouait pas en Super XV. Il devait venir en octobre 2013 mais cela n'avait pu aboutir", explique l'entraîneur en chef Patrice Collazo. A l'époque, Alofa avait préféré s'engager avec les Waratahs puis avait remporté le Super XV avant de rejoindre La Rochelle. Chargé des lignes arrières, Xavier Garbajosa apprécie "l'explosivité" d'Alofa. "Il s'est mis dans le moule dès le premier jour, il a de l'appétit et participe au jeu, où il est fort dans les duels à un contre un", poursuit l'ancien toulousain.
Juste un numéro qui change
Le Néo-Zélandais Jason Eaton, 32 ans (2,02 m, 115 kilos), est l'autre bonne pioche rochelaise. S'il a coupé son impressionnante barbe pour ne laisser que des fines moustaches savamment étirées, l'ancien All Black aux 17 sélections -la dernière en 2009-, n'a manqué aucun match cette saison (12 titularisations sur 13 rencontres). Le joueur reste déterminant pour la conquête rochelaise et dans l'abattage en défense."Le Top 14, c'est un nouveau challenge", confie l'ancien joueur des Hurricanes qui évoluait la saison dernière au Japon et a fait une croix sur les Blacks après plusieurs blessures au genou. "De toute façon, il est difficile de revenir chez les Blacks quand on joue dans un championnat où le jeu n'est pas le même", poursuit Eaton, loué pour ses qualités de sauteur en touche et conscient que sa polyvalence pourrait s'avérer précieuse dans la course au maintien. "Jouer deuxième ou troisième ligne ne me dérange pas du tout, je sais faire. C'est juste une question de numéro qui change dans le dos", sourit-il.