L'an dernier, ils avaient trois semaines de grève nationale, les gardiens de prison sont à nouveau mobilisés pour réclamer une revalorisation de leur métier et de meilleures conditions de travail.
Pour les gardiens de prison, rien a changé en un an, depuis les accords de fin de grève signés l'an dernier. Les conditions de travail et de sécurité restent les mêmes, les salaires n'ont pas été revus à la hausse et la profession, qui manque d'attractivité, peine toujours autant à recruter.
En Nouvelle-Aquitaine, les syndicats de la pénitentiaire ont lancé "les mardis noirs". Les surveillants sont appelés à manifester chaque mardi devant une prison différente. A l'appel de FO Pénitentiaire, un mouvement tournant veut se mettre en place sur tous les établissements de la région.
"La semaine dernière, c'était Bordeaux. Aujourd'hui, c'est à Saintes et près d'Agen et la semaine prochaine certainement Poitiers et Mont-de-Marsan" explique Emmanuel Giraud, Délégué régional FO Nouvelle-Aquitaine.
A Saintes, quelques gardiens étaient rassemblés ce matin devant la prison deuis 6h30. Ici, les revendications sont les mêmes qu'ailleurs. Elles portent sur les salaires, le manque d'effectifs et les conditions de recrutement mais ici c'est surtout le thème de manque de sécurité qui est mis en avant.
Le personnel de la prison réclament depuis longtemps des filets de protection anti-projections au-dessus de la cour de promenade. Celle-ci est située en bordure de rue et de nombreux objets, de l'alcool, de la drogue peuvent être lancés aux détenus par dessus le mur d'enceinte. La direction indique aujourd'hui que ces filets seront installés courant 2019.
109 personnes sont actuellement détenues à Saintes pour une capacité carcérale théorique de 80 personnes.
PLus d'informations avec le reportage de Manon Monnier, Laurence Couvrand et Martine Sitaud :