Le 18 novembre dernier, les gendarmes ont fait la surprenante découverte de 32 pieds de cannabis chez une habitante de Cercoux, en Charente-Maritime.
C’est une affaire qui ferait rêver n’importe quel gendarme : la découverte tout à fait par hasard de 32 pieds de cannabis, d’1 mètre 80 chacun. Le 18 novembre, les gendarmes de Montguyon se rendent chez une jeune femme de Cercoux, dans le sud du département, pour procéder à une perquisition dans une affaire de vol. Cette dernière est accusée par une amie qui l’aurait hébergée, de lui avoir subtilisé des produits de beauté.
La mise en cause clame son innocence, et pour prouver sa bonne foi, elle ouvre aux gendarmes toutes les portes de son logement… et derrière l’une d’elle, se trouve une importante plantation de cannabis, avec son dispositif de culture.
Le groupement de gendarmerie de Charente-Maritime s’en est d’ailleurs amusé, sur son compte twitter.
Pour Sébastien Letellier, chef d’escadron au Groupement de Gendarmerie de Charente Maritime, c’est avant tout une grosse surprise pour ses collègues : « ça leur est tombé sur les bras, ils sont venus pour une procédure de vol et ont poursuivi avec une procédure de détention de produits stupéfiants ».
La jeune femme affirme que ces 32 pieds de cannabis sont uniquement destinés à sa consommation personnelle, ce qui laisse la gendarmerie perplexe : « généralement, on est plutôt sur une dizaine de pieds pour une consommation personnelle », poursuit Sébastien Tellier.
Le parquet de Saintes a pris la décision de poursuivre la jeune femme pour détention et usage de stupéfiants. Alors que la production de cannabis est jugée en assises comme un crime, le vice-procureur Mathieu Auriol, estime que « ce serait disproportionné de recourir à cette qualification dans cette affaire ».
Une recrudescence des saisies en Charente-Maritime
Bien sûr, toutes les saisies de cannabis ne sont pas si simples. Elles surviennent souvent au cours d’enquêtes sur une conduite sous l’emprise de stupéfiants, ou lorsque les gendarmes découvrent des cultures extérieures en raison de la forte odeur qui émane de cette plante.
Le chef d’escadron Letellier affirme que le nombre de saisies de cannabis et de dispositifs de culture comme des lampes et des tentes, est en hausse ces derniers temps. Selon lui, c’est sans doute un effet des confinements : « on saisit plus qu’avant parce qu’on peut s’en procurer plus facilement, les graines et les chambres de culture sont en vente libre sur internet. »