Sécheresse, inondations, séisme… En Poitou-Charentes, ces catastrophes ont fait de gros dégâts. Certaines remontent à plus de six mois, mais pour les sinistrés, rien n’a changé depuis.
Cette semaine, l'émission Dimanche en Politique est consacrée aux catastrophes naturelles qui ont touché le Poitou-Charentes ces derniers mois. Sécheresse, inondations, séisme… Des catastrophes qui ont fait de gros dégâts. Certaines remontent à plus de six mois, mais pour les sinistrés, rien n’a changé depuis…
Trois invités pour cette émission :
- Bruno Drapron (maire de Saintes - DVC). Cette commune de Charente-Maritime, qui compte un peu plus de 25 000 habitants, a vécu les fêtes de fin d’année les pieds dans l’eau. Les fortes intempéries ont provoqué deux épisodes de crue de la Charente avec un pic à 6,10 m.
On est très inquiet pour nos habitants. Dans les rues inondables de Saintes, certaines maisons sont invendables et ne sont plus assurables.
Bruno DrapronMaire de Saintes
- Patrick Blanchard, directeur général de SMACL assurances, qui est spécialisé dans l’assurance des collectivités, telles que les communes.
On a eu 30 millions d'euros de sinistres climatiques en 2019,100 millions en 2022, 50 millions en 2023. Tout le système d'assurance va se retrouver en difficulté en raison du dérèglement climatique.
Patrick BlanchardDirecteur Général de SMACL Assurances
- Matthieu Priez, président du collectif des sinistrés du séisme du 16 juin dernier. Sa maison a été déclarée inhabitable et comme bon nombre de sinistrés, depuis, il vit dans un mobil-home.
On est très inquiet, on en est déjà de notre poche pour se reloger. On doit payer l'électricité et l'eau dans la maison qu'on n'occupe plus, mais aussi dans les mobilhomes dans lesquels on vit en ce moment.
Matthieu PriezPrésident du collectif des sinistrés du séisme du 16 juin
Le dérèglement climatique est déjà une réalité. 69 % de la population de la Nouvelle-Aquitaine est exposée à au moins un risque de catastrophe naturelle. D'ici à 2050, le coût des catastrophes naturelles dans la région Nouvelle-Aquitaine devrait augmenter de 74 %. Autant de défis pour les responsables de collectivités et les assureurs.