Après un premier acte de vandalisme le 15 mars dernier, les 12 tapisseries de la Genèse installées dans l'Abbaye aux Dames de Saintes ont une nouvelle fois été détériorées ce 1er avril. Leur auteur Jean-François Favre a porté plainte.
Choqués, attristés, qu’ils soient artistes, paroissiens ou simples curieux, les visiteurs qui poussent aujourd’hui la porte de l’abbaye de Saintes sont unanimes. "Y a-t-il un message religieux ou politique ? ou est-ce du vandalisme bête et méchant ? Quoi qu'il en soit, c'est déplorable" commente ce visiteur.
Projections de vernis, traces de bombe de peinture rose fluo, c’est la deuxième fois en 15 jours que les tapisseries de la Genèse sont vandalisées. Brodées en l’espace de 14 ans par 700 bénévoles, les 12 tapisseries modernes ne semblent pas au goût de tout le monde. Un désaccord respecté par leur créateur, malgré tout choqué par cette façon de le manifester.
"Un artiste parle souvent de ses œuvres comme de ses enfants. Tout le monde peut comprendre que si on porte atteinte à ses enfants, il y a un ressenti terrible et épouvantable." déplore Jean-François Favre, artiste auteur des tapisseries de la Genèse.
Six mois de travail pour les restaurer
Jean-François Favre a déposé plainte pour ces dégradations. "La solution la plus simple serait d'enlever les tapisseries pour les mettre à l'abri, dit-il. Mais il n'en est pas question. Elles ont été faites pour ce lieu, elles resteront sur ces murs".
Elles devront quand même quitter l'Abbaye pour être restaurées dans un laboratoire spécialisé à Aubusson. Un travail minutieux, de six mois minimum.